georgeskouame

francophonie: objectif promouvoir le français

La francophonie en tant qu’institution internationale regroupe les pays qui ont en commun la langue française c’est-à-dire qui ont le français comme langue de première socialisation. En effet, parler de francophonie c’est aussi reconnaître que le français est partagé par 284 millions de personnes en 2015. Il faut souligner que la francophonie renvoie tant aux pays francophones qu’à l’ensemble des pays ou régions membres de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) qui sont représentés par l’association internationale des régions francophones où le français n’est pas obligatoirement langue majoritaire, ni même officielle. Mais, il est essentiel de noter que tous ces pays ont une culture diverse et c’est l’un des charmes de la francophonie. Elle réussit l’exploit de mettre ensemble divers peuples.

estimation des francophones dans le monde
Estimation dans le futur du nombres de personnes parlant français dans le monde, ph. francophonie.org

En plus de valoriser la langue française qui est la 5e langue parlée au monde. La francophonie prône aussi l’échange de cultures entre les différents peuples qui la constituent. C’est alors une manière pour ces peuples de faire connaître leur patrimoine culturel et s’ouvrir aux autres pays francophones. L’on peut alors, dans ce cas, parler de famille et chaque État francophone est membre de cette famille. Ce brassage culturel est pour l’espace francophone, une véritable richesse.

En plus de ce brassage culturel, il y a la possibilité des échanges commerciaux entre pays membres de la francophonie, ce qui est un point essentiel à souligner.

L’un des objectifs et missions de la francophonie est de faire la promotion de la langue française et la diversité culturelle et linguistique. Aussi, il faut souligner que l’Afrique regroupe beaucoup de pays francophones. Ces pays sont en réalité les ex colonie de la France. Toutefois, les États francophones africains doivent faire face au fort taux d’analphabètes enregistré chez eux. En effet, l’école reste un puissant canal pour promouvoir la langue française. Elle permet d’augmenter de façon exponentielle le nombre de francophones. Mais, beaucoup d’Africains ne savent pas écrire le français parce qu’ils n’ont pas été à l’école, ils font juste l’effort de le parler. Ce qui augmente alors le nombre de francophones. C’est le cas par exemple de la Côte d’Ivoire où l’on enregistre 48 % de personnes sachant écrire le français. Fort heureusement, ce pourcentage est revu à la hausse, selon OIF, quand on y ajoute les francophones sachant parler français, soit 90 %.

L’on peut dire que la promotion de la langue française comme voulue par la francophonie doit tenir compte de l’anglais qui est vu comme une langue internationale. Beaucoup de choses ont été faites sans doute, mais il faut continuer et innover. Les pays francophones doivent exiger par exemple que les vols en provenance ou en partance des États non francophones, le français soit aussi utilisé dans les avions pour passer le message aux passagers, car cela pourrait aider les francophones ne comprenant pas bien l’anglais. Aussi, demander aux compagnies des pays non francophones qui relient parfois deux pays francophones d’utiliser le français en plus de l’anglais.


L’accident vasculaire cérébral, un problème majeur de santé publique !

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un véritable tueur. On ne sait jamais ni quand ni où il va frapper. En réalité nul n’est à l’abri d’un AVC, il frappe jeunes, vieux, hommes, femmes, sportifs ou non. Ses victimes se comptent par milliers : on enregistre chaque jour dans le monde beaucoup de personnes fauchées par cette terrible pathologie. Essayons de connaître un peu mieux l’AVC afin de faire face à cette menace qui est au dessus de notre tête comme une épée de Damoclès.

L’AVC représente la deuxième cause de mortalité dans le monde et dans les pays en voie de développement. Il se classe derrière les maladies cardio-vasculaires et devant les maladies infectieuses à savoir les infections pulmonaires ou diarrhéiques, la tuberculose, le sida ou le paludisme. Les personnes victimes d’AVC qui s’en sortent vivent parfois avec des séquelles. Il nous appartient aujourd’hui de comprendre au mieux ce tueur redoutable qu’est l’AVC afin de faire face en cas de crise mais aussi de connaître les signes avant-coureurs s’ils existent, nous verrons aussi ce qu’il est recommandé de faire pour l’éviter.

  • Qu’est-ce que l’accident vasculaire cérébral ?

L’AVC correspond à une lésion cérébrale. Cette lésion est provoquée par une interruption de la circulation sanguine vers le cerveau qui se voit privé d’oxygène. Cette affection qu’est l’AVC survient à la suite d’un problème au niveau des artères du cerveau. Quant aux différents types d’AVC, on distingue : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. Dans l’AVC ischémique, une artère cérébrale est obstruée à cause de la présence d’un caillot de sang et en ce qui concerne l’AVC hémorragique, on observe une rupture de l’artère provoquée le plus souvent par une hypertension artérielle.

Accident vasculaire cérébrale
AVC Accident vasculaire cérébrale ischémique et hémorragique, actusmediasandco.com
  • Causes de l’AVC

L’AVC est craint parce-que c’est une pathologie grave. Il peut survenir partout et à tout moment de la vie d’un individu. Il est donc essentiel d’en connaître les causes. Il faut savoir qu’un accident vasculaire cérébral peut avoir deux causes possibles : il peut être provoqué par l’obturation d’un vaisseau sanguin par un caillot de sang présent dans l’artère, provocant ainsi l’interruption de la circulation sanguine cérébrale dans le cerveau, c’est l’AVC ischémique. Il arrive que l’AVC ischémique survienne à la suite d’un AVC ischémique transitoire (AIT). En effet, l’AIT ressemble à l’AVC ischémique, mais ici la victime récupère assez vite et les symptômes disparaissent dans les 24 heures. Les AIT affectent beaucoup plus les personnes âgées de plus de 65 ans, mais ils peuvent aussi affecter celles de moins 65 ans. Il faut souligner que les accidents ischémiques sont les plus fréquents que les AVC. Il est bien de savoir que les facteurs de risque d’un AIT sont similaires à ceux d’un AVC. Ainsi, parmi ces facteurs, on peut citer l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, le tabagisme, la sédentarité, la maladie cardiaque et les arythmies, l’ingestion importante d’alcool, à cela s’ajoute aussi l’âge qui est un facteur que l’on ne peut éviter et le diabète.

À côté de ce qui vient d’être dit, une autre cause possible de l’AVC est l’AVC hémorragique. Cette forme d’AVC est moins répendue mais c’est la plus grave. L’AVC hémorragique est en général causé par une hypertension de longue date. Les personnes hypertendues sont donc sujettes à ce type d’AVC qui peut survenir suite de la rupture d’une artère du cerveau, là où pourrait se trouver un anévrisme.

En clair, un accident vasculaire hémorragique est provoqué par un saignement à l’intérieur du cerveau, inondant de la sorte le cerveau et interrompant la circulation sanguine. Il faut préciser qu’un anévrisme est un gonflement d’une artère cérébrale ou à la forme d’un petit sac.

Accident ischémique et hémorragique
AVC Accident ischémique et hémorragique, ph. docteurclic.com

 

  • Séquelles de l’accident vasculaire cérébral

Dans toutes les formes d’AVC, le cerveau est privé d’oxygène ce qui entraîne la destruction de cellules du cerveau. Les victimes d’AVC peuvent donc en garder des séquelles. La gravité de celle-ci dépendra précisément de la région du cerveau atteinte et des fonctions qu’elle contrôle. Ainsi, plus la partie du cerveau touchée est grande, plus les séquelles risquent d’être importantes. Certaines personnes auront de la difficulté à parler ou à écrire (aphasie), à déglutir, ou encore à mémoriser. Les victimes d’AVC peuvent aussi être atteintes de paralysie plus ou moins importante du corps, certaines personnes auront du mal à marcher. À cela s’ajoutent aussi l’incontinence urinaire et les troubles de la vision. Dans tous ces cas les personnes atteintes auront besoin d’aide et d’assistance dans leur vie quotidienne.

Devant la gravité du mal, il serait intéressant de connaître les signes avant-coureurs.

  • Signes avant-coureurs d’un accident vasculaire cérébral

Il faut souligner que la particularité de l’AVC est que ses signes précurseurs sont totalement absents. Les personnes à risque étant les plus exposées doivent donc doubler de vigilance. Mais alors, quels peuvent être les symptômes d’un AVC ?

  • Symptômes de l’accident vasculaire cérébral

L’AVC en général peut causer une perte de conscience ou une paralysie. Mais il existe d’autres symptômes qui sont : des étourdissements, une perte soudaine d’équilibre, un engourdissement d’une partie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’une partie du corps, une confusion, difficulté à s’exprimer ou à comprendre, une perte soudaine de la vue ou une vision trouble d’un œil, un mal de tête subit et intense qui est parfois accompagné de vomissements.

Il est important de savoir que, devant la gravité de ce mal, il faut agir avec diligence quel que soit le symptôme qui se manifeste.

  • Conduite à tenir pendant un accident vasculaire cérébral

Il est difficile de porter son aide à une personne victime d’AVC. Certains réflexes peuvent aider à mieux cerner la gravité de la situation. Ainsi, on peut demander à la victime de sourire, de lever les deux bras ou de prononcer une phrase très simple. En cas d’incapacité de la personne à les exécuter, il faut la mettre en position latérale de sécurité c’est-à-dire placer la victime sur le côté, la tête en arrière, la bouche ouverte et dirigée vers le sol. Cette position l’aide à mieux respirer et appeler au plus vite les secours.

Heureusement, il est possible de prévenir les accidents vasculaire cérébraux.

  • Prévention des accidents vasculaires cérébraux

Il est en effet possible de prévenir les AVC et la prévention demande d’adopter une bonne hygiène de vie. Cela revient à arrêter le tabac, à modérer la consommation de l’alcool. Il est aussi conseillé de pratiquer des exercices physiques et éviter la sédentarité, le maintien d’un poids santé est essentiel dans la prévention du mal. Il faut aussi gérer le stress qui est un facteur clé qui s’avère très néfaste. Il est idéal d’avoir un suivi médical régulier. Pour clore ce chapitre, il est important d’être à l’écoute de son corps, d’être attentif aux moindres symptômes et de consulter un spécialiste en cas de doute.

Pour finir, il est important de comprendre que la question de l’AVC concerne tout le monde, car l’AVC n’a pas de préférence ! Même un bébé peut en être victime. L’essentiel c’est avoir une bonne hygiène de vie et d’écouter son corps pour être à l’affût des moindres symptômes et pour pouvoir agir à temps.


Équation militaire, un difficile problème pour Ouattara

Depuis le début de cette année, la grande muette a trouvé un moyen de se faire entendre, et assez rapidement : la mutinerie. On se rend compte que l’équation militaire cause de plus en plus de soucis au régime de Ouattara. Que se passe-t-il au juste ? Cette question est sur toutes les lèvres des habitants de la Côte d’Ivoire. Pour ce que l’on sait, il est question d’une prime que réclament les mutins et aussi une amélioration des conditions de vie et de travail.

Un mutin à un check point à Bouaké
Un mutin à un check point à Bouaké (RFI)

Il faut savoir que l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara a nécessité l’usage de la force pour chasser Laurent Gbagbo. La branche armée de la rébellion qui s’était installée dans le nord et qui a causé la partition du pays, les forces armées des forces nouvelles, lui ont prêté main-forte. Aujourd’hui, ils réclament tous une prime. Tout porte à croire que c’est une dette de guerre. Le gouvernement a déjà donné sa parole pour satisfaire 8 400 mutins qui ont manifesté leur colère à Bouaké courant janvier. Cela a suscité la colère et l’indignation chez leurs frères d’armes et chez ceux aussi qui, démobilisés ou exerçant dans un autre corps de métier, ont mené cette guerre qui a abouti à chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Il est clair qu’un individu qui n’a pas au préalable appris le métier des armes ne se hasardera pas à s’engager pour une guerre, même s’il a suivi un cours accéléré de maniement des armes, pour affronter une armée régulière sans qu’une promesse ne lui soit faite pour le galvaniser et l’amener à voir en son acte, un salut pour lui-même et sa famille. Il ne peut s’engager ainsi, sans aucune garantie laissant, s’il est marié, femme et peut-être enfants. Alors, si l’on se réfère à cette logique de promesse pour galvaniser des recrues dans le but de faire une guerre, on peut comprendre cette mutinerie qui dure depuis un moment en Côte d’Ivoire. Une promesse non tenue est une dette, dit-on. Certains ont d’ailleurs déjà reçu cinq millions de FCFA.

Prendre les armes pour obtenir satisfaction ?

Ce que le contribuable ivoirien a du mal à comprendre, c’est pourquoi il doit payer une dette de guerre qui n’engage pas l’État. Cela devrait se régler, comme on pourrait le dire « entre client et prestataire de service ». Ce qu’il faut souligner c’est que tout ceci à contribué à durcir la grève des fonctionnaires au mois de janvier. Ces derniers accusent l’État de faire dans la demi-mesure. D’ailleurs, les fonctionnaires disaient que, justement, c’est parce qu’il n’a pas d’armes comme les militaires, que l’État ne veut pas satisfaire leurs exigences. Car rappelons-le, lors de la mutinerie à Bouaké, les mutins ont obtenu satisfaction de leurs revendications en un temps record. Ce qui a surpris les fonctionnaires à qui l’on se plaisait de dire « il n’y a pas d’argent ». Aucun mutin contrairement aux fonctionnaires n’a été ni menacé, ni intimidé par sa hiérarchie.

Les différentes mutineries observées en Côte d’Ivoire portent à croire que faire crépiter les armes est un moyen sûr et efficace pour se faire entendre et obtenir des millions.

Ainsi, les forces spéciales sont, elles aussi, entrées dans la danse en exigeant « leurs millions ». Le gouvernement se dit entré en négociations avec les mutins. Les hautes hiérarchies militaires manœuvrent pour dissiper cette tension qui est loin d’être la bienvenue. Tout ceci soulève beaucoup de questions sur la capacité du gouvernement à avoir une main mise parfaite sur l’armée. Peut-on dire que l’État maîtrise ses hommes ? Ce gouvernement est-­il en mesure de pouvoir les contrôler ? Difficile de répondre par l’affirmative avec tout ce qui se passe.

Des soldats présidentiels arrivent au Port d'Abidjan
Des soldats présidentiels arrivent au Port d’Abidjan (RFI)

Ces mutineries jettent un réel doute sur la situation sécuritaire du pays, même si le régime de Ouattara rassure les Ivoiriens et leur demande de ne pas s’inquiéter. Aussi, à côté de ceux qui font crépiter leurs armes, se trouvent aussi ceux que l’on connait sous le nom de « cellule 39 ». Depuis le nord du pays, « la cellule 39 » menace, obligeant le gouvernement à entrer en discussion avec elle.

Une crise qui en entraînerait une autre ?

On peut dire qu’Alassane Ouattara n’est pas encore sorti de l’auberge. Tout ce brouhaha de la grande muette n’est pas du tout bon pour l’économie. Les commerces sont obligés de fermer et la population, apeurée, reste cloîtrée chez elle dans ces localités où éclate la mutinerie.

L’on espère que tous ces soubresauts finiront par prendre fin et ne donneront pas suite à une autre crise. Une chose est certaine, en Côte d’Ivoire, la population se pose beaucoup de questions. Si les choses devaient dégénérer, qu’adviendrait-il de cette population qui porte encore en elle les stigmates de la crise post-électorale ? Leur prière : que les militaires arrêtent de sortir de leur caserne pour tirer en l’air dans les rues.

Ouattara et son gouvernement gagneraient à faire taire toutes ces mutineries. Hé oui ! La guerre coûte chère. Cette évidence qui semble n’avoir pas été comprise par le régime, le rattrape aujourd’hui. Mais de grâce, « pas avec notre argent », dit le contribuable. Cela n’est pas juste. Ces milliards qui sont utilisés pour payer ces primes finiront à coup sûr par creuser, si cela n’est encore fait, un grand trou dans le budget de l’État. Surtout que beaucoup de ménages ont du mal à joindre les deux bouts dans un pays où l’on parle de croissance à deux chiffres. Bizarre tout cela ! Enfin, les ivoiriens dans leur ensemble espèrent un dénouement heureux à ces mutineries. Il souhaitent voir cette équation militaire trouver au plus vite une solution.

 


Armée ivoirienne : le retour des ex-chefs de guerre

L’ascension au pouvoir du président Alassane Ouattara a été possible avec l’aide de la branche armée de la rébellion : les forces armées des Forces nouvelles. Leur concours a été crucial pour évincer du pouvoir Laurent Gbagbo. Il faut rappeler qu’à l’issue de l’élection présidentielle, chaque partie revendiquait la victoire. Alassane Ouattara a pu s’installer au pouvoir avec d’une part l’aide de la France et d’autre part l’apport des Forces nouvelles. Pour accepter de venir livrer bataille afin de chasser Gbagbo du pouvoir, des promesses ont sans doute été faites aux ex-rebelles pour les motiver à la bataille. Après avoir évincé Gbagbo, certains ont été insérés dans l’armée régulière et d’autres dans divers secteurs d’activités. Mais il semble que l’accord établi avec les ex-rebelles n’ait pas été entièrement respecté. Alors, pour se faire entendre, les ex-rebelles organisent une mutinerie.

  • Contestation militaire

La population ivoirienne qui a encore en souvenir cette atroce guerre (qui a fait des milliers de morts) a semblé assister au réveil des vieux démons de la guerre. Elle a du mal à comprendre ce soulèvement au sein de l’armée ivoirienne. Les villes comme Bouaké, Yamoussoukro, Dimbokro (centre), Korhogo (nord) ou encore  Man (ouest) et Daloa  (centre Ouest) … ont été secouées par des tirs d’ hommes en armes. Les mutins réclamaient chacun douze millions. Après de vives discussions avec les autorités étatiques, en 48 heures le président a répondu favorablement à leur exigence.

le ministre Donwahi et les mutins à Bouké
Crise dans l’armée ivoirienne : le ministre Donwahi avec les mutins lors des négociations à Bouaké, ph. abidjantv.net

L’accord trouvé dit que 8400 mutins pourraient percevoir chacun cinq millions puis le reste suivra progressivement, selon un échelonnement bien défini. Mais la nouvelle des millions donnés aux mutins a provoqué la colère des ex-fds, de la gendarmerie et du groupement des sapeurs-pompiers qui se voient lésés dans cette affaire. Après maintes tractations, la situation semble maintenant se calmer même si certains des ex-rebelles qui n’ont pas été retenus dans l’armée ivoirienne réclament eux aussi leurs millions.

  • Conséquence de la mutinerie

Il est clair que pareil acte ne peut rester ainsi sans une réaction énergique du gouvernement. C’est ainsi que l’on a enregistré des changements notables au sein des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI). De grosses têtes sont tombées dont le chef d’état-major, le commandant supérieur de la gendarmerie et le chef de la police nationale. Ainsi, depuis le 26 janvier dernier, le gouvernement ivoirien a procédé à des nominations au sein de l’armée ivoirienne. On assiste au retour des ex-chefs de guerre, ces derniers ont en effet été promus.

On peut dire que c’est peut-être parce que ceux-ci maîtrisent mieux leurs hommes qu’ils sont là. Si c’est le cas, alors il est clair que le pouvoir veut mettre tout en place pour ne plus voir se répéter pareille mutinerie. Le gouvernement va surement miser sur ces ex-chefs de guerre pour tuer dans l’œuf toute autre forme de mutinerie. Ils connaissent bien leurs hommes et ils sauront, au besoin, agir pour les calmer. C’est donc dire que les ex Forces armées des forces nouvelles (FAFN) restent beaucoup plus influents dans cette armée ivoirienne et sont à des postes clés.

  • Encore des zones d’ombre à éclaircir

Il faut souligner que certains ex-combattants, qui ont combattu dans le camp des FAFN et qui n’ont pas été retenus dans l’armée, se disent lésés.

des dozos
Groupe de dozos, ph. lamediane.com

Aussi, les chasseurs traditionnels du nord de la Côte d’Ivoire appelé Dozos n’ont pas été touchés par ce vent de millions qui souffle sur les ex-rebelles, pourtant ils ont pris part eux aussi à cette escalade qui a permis à Alassane Ouattara de s’installer au pouvoir. Espérons que le gouvernement qui dit maîtriser la situation saura faire ce qu’il y a à faire pour calmer tous les esprits.


La Côte d’Ivoire face à la grogne sociale

Depuis le 9 janvier dernier, la Côte d’Ivoire est confrontée à des remous sociaux: les fonctionnaires observent un moment de grève.

Ils protestent contre le plan de retraite mis en place par l’État : ce décret augmente l’âge d’aller à la retraite et le fait passer de 55 à 60 ans et 65 ans pour les grades les plus élevés. Aussi, les cotisations passent de 6 à 8.33 % du salaire. Dans cette logique, les fonctionnaires peuvent espérer l’augmentation de la pension de retraite. Mais non, c’est plutôt le contraire, les pensions sont réduites de 30 à 50 %. À cela s’ajoute le stock des arriérés impayés et une revalorisation salariale. On peut dire que le front social est en ébullition.

Service minimum dans les administrations

Suite à cette grève, les établissements scolaires restent fermés. Dans l’administration, les services tournent au ralenti et le service minimum est assuré dans les hôpitaux. En clair, les choses ne se passent pas bien et le pays reste paralysé par cette grève. Le gouvernement, qui attend négocier avec les syndicats, semble jusque-là ne pas avoir la volonté de donner satisfaction aux revendications. Comme si cela ne suffisait pas, voici qu’éclate une mutinerie. La fronde sociale a gagné, semble-t-il, les casernes.

Le gouvernement se trouve coincé par ceux-là mêmes qui ont donné leur corps et leur vie pour l’ascension d’Alassane Ouattara au pouvoir. Que veulent-ils encore ? Ce sont demandés les Ivoiriens dans leur ensemble. Ils veulent une amélioration de leur condition de vie et donc 12 millions de FCFA pour chacun. Il semble que cela est une promesse qui jusque-là n’a pas été tenue. Alors, ils exigent réparation. En 48 heures seulement, le gouvernement s’est plié à leurs exigences. Les mutins recevront 5 millions dans un premier temps et 1 million leur sera versé chaque mois pour atteindre les 12 millions.

Bras de fer entre syndicats et fonctionnaires

Quant aux fonctionnaires, leur revendication reste insatisfaite. Comme quoi : « à chacun sa lutte ». La rapidité avec laquelle le gouvernement a résolu le problème des mutins est déconcertante et fait grincer les dents des fonctionnaires qui durcissent alors le ton et restent sourd aux appels lancés par le gouvernement leur demandant de reprendre le travail et de compter sur sa bonne foi. Pour l’ensemble des fonctionnaires, leurs revendications doivent être satisfaites coûte que coûte. Il est inadmissible que le gouvernement se permette d’avoir deux poids deux mesures.

Le bras de fer entre syndicats des fonctionnaires et gouvernement continue et les intimidations semblent ne plus faire leur effet. Aussi, des tirs se sont fait entendre ce mardi 17 janvier dans la Capitale politique Yamoussoukro. S’agit-il de mutins mécontents ou une autre mutinerie ? Les Ivoiriens espèrent bien que ce qui se passe va très vite prendre fin et que l’on n’est pas en train d’assister au réveil des vieux démons de la guerre.


Gabon 2017, l’idée de l’organiser est-elle bonne?

L’organisation de la CAN 2017 est l’affaire du Gabon. Initialement prévue en Libye, la CAN 2017 pourra se tenir au Gabon pour cause d’insécurité en Libye. Ainsi, le Gabon se voit organiser pour la deuxième fois en cinq ans la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sur son sol. Mais, organiser Gabon 2017 a un coût et en retour le pays organisateur s’attend à des retombées positives. Toutefois, est-ce une magnifique idée que celle des autorités gabonaises d’oser prendre l’initiative d’organiser cette CAN 2017 ?

  • Le coût de l’organisation de Gabon 2017
stade en construction pour la can 2017
Gabon 2017, construction de stade pour la CAN, ph. gabonreview.com

Il faut rappeler que le Gabon a été pays coorganisateur de la CAN 2012 avec la Guinée Équatoriale : c’était la 28e édition de la CAN. En 2012, le Gabon a décaissé 400 milliards de francs CFA pour son organisation. Mais aujourd’hui, le budget est plus lourd : 463.1 milliards de francs CFA. Ainsi, en cinq ans seulement, le pays a décaissé 863 milliards de francs CFA.

La gestion de ce budget a été repartie en deux administrations : l’agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) devra gérer un budget de 283 milliards de francs CFA et le comité d’organisation de la CAN (COCAN) aura 108.1 milliards pour mener ses activités. Il convient de préciser que la part de l’État gabonais dans le budget est de 303.5 milliards soit 66 % et les 34 % restant relèvent d’un financement par emprunt soit 159.6 milliards de francs CFA. Cela représente 5 % de la dette générale du Gabon.

Pour être plus précis, il faut noter que les 159.6 milliards de francs CFA sont destinés au financement des travaux du stade omnisports Omar Bongo de Libreville avec un coût de 37.4 milliards, les stades de Port-Gentil à 42.7 milliards FCFA et d’Oyem à 36.3 milliards FCFA. Aussi, des routes à Port-Gentil coûteront 42.7 milliards FCFA et les travaux de l’aéroport d’Oyem à 500 millions FCFA.

Alors, les dépenses de Gabon 2017 ont été réparties en six grandes rubriques comme suit : 283 milliards pour la rubrique infrastructure, 143.2 pour l’Événement, 20 milliards à la sécurité, 8 milliards de FCFA reviennent à l’Agence nationale des infrastructures numériques et fréquences, 4 milliards FCFA pour la prise en charge médicale et 4.9 milliards à l’exploitation des infrastructures sportives et culturelles.

L’organisation d’un tel événement coûte cher, si le Gabon a accepté d’organiser la CAN 2017 c’est sûr qu’elle s’attend à des retombées positives. Qu’en est-il de ces retombées ?

  • Les retombées de la CAN 2017

Le 8 avril 2015, le Gabon a vu son vœu d’organiser la CAN 2017 exaucé au détriment de l’Algérie. Organiser une compétition comme la CAN demande des moyens conséquents. Pour ce faire, les autorités gabonaises ont investi 463.1 milliards FCFA pour accueillir la CAN. Il faut comprendre que le Gabon, en acceptant l’organisation de la CAN, s’attend à des retombées positives. En effet, les retombées pourront se sentir sur l’économie gabonaise et de principaux acteurs d’une part et aussi et surtout sur l’image du pays et celle de son président qui sort d’une élection présidentielle qui a un moment remué le pays. Il y avait d’un côté Jean Ping qui se déclarait vainqueur et de l’autre Ali Bongo qui revendiquait lui aussi la victoire. Le pays traverse une crise avec la baisse du prix du pétrole. Alors sur le plan économique, le Gabon espère tirer profit de cette CAN 2017. Le pays rêve de voir les retombées comme cela a été le cas en 2012 quand il était coorganisateur de la CAN. Certes, il a été difficile de quantifier les retombées économiques, mais l’on a remarqué la création d’emploi, il y a les infrastructures sportives qui permettront au pays de pouvoir être en mesure d’accueillir d’autres compétitions sportives et se faire une place de choix sur le plan international.

Stade de football pour la CAN 2017 au Gabon
Gabon 2017, Stade de football, ph. gabontribune.com

Dans le secteur du tourisme, le pays a rénové et construit des infrastructures hôtelières. Ainsi, les quatre villes devant abriter les matchs de football ont connu la rénovation et la construction des infrastructures hôtelières pour renforcer sa capacité d’accueil. L’on enregistre aussi la construction de route, des hôpitaux. Les opérateurs dans le secteur de la télécommunication trouveront aussi leur compte et payeront bien évidemment des taxes au gouvernement. Ce qui est une bouffée d’air frais pour le gouvernement gabonais. Un fait positif qui est à souligner est l’image du pays qui sera redorée après des semaines d’une crise post-électorale qui a enflammé les passions.

Il convient de noter que malgré les retombées qu’attend le Gabon, des voix trouvent inopportune l’organisation d’une telle compétition par le Gabon.

  •   L’organisation de la Gabon 2017 est-elle opportune ?

Aujourd’hui, le contexte de l’organisation de la CAN 2017 ne sont pas les mêmes qu’en 2012. Le prix du pétrole a chuté, ce qui n’est pas bon pour l’économie gabonaise qui dépend beaucoup de l’or noir. À cela s’ajoute aussi l’indiscipline budgétaire observée au Gabon ces trois dernières années.

Il faut souligner que le front social était en ébullition et l’on a constaté la presque paralysie du pays suite à des grèves dans l’administration. Les enseignants ont aussi réclamé de meilleures conditions de vie et de travail et ont demandé à l’État de revoir à la hausse leur salaire. Dans un tel contexte, comment comprendre l’entêtement des autorités gabonaises à organiser coûte que coûte cette CAN qui fait un grand trou dans le budget de l’État ? Est-ce à dire que Gabon 2017 est prioritaire sur tout ce qui mine le pays comme remous sociaux ? La population a du mal à comprendre pourquoi l’État reste sourd à toutes ces revendications. Aussi, il est bon de souligner que deux des quatre villes choisies pour la compétition à savoir Port-Gentil et Oyem demandent des travaux lourds pour être prêtes à accueillir la CAN. Les moyens financiers déployés vont donc peser lourd dans la balance. Aux yeux de beaucoup, ces dépenses sont loin d’être les bienvenues dans un contexte ou l’économie tourne au ralenti.

L’on espère que les retombées qu’attend le gouvernement gabonais seront très positives et apporteront un plus à l’économie gabonaise. L’on attend de voir si le choix d’organiser Gabon 2017 peut être considéré comme le coaching gagnant.

 


CAN 2017 : si l’histoire pouvait se répéter !

Ça y est ! C’est reparti pour la 31e fois !  Le continent africain s’apprête à vivre à nouveau des moments forts de football grâce à la CAN 2017 qui aura lieu au Gabon du 14 janvier au 5 février. Il faut préciser que cette CAN était censée se dérouler en Lybie, mais la situation socio-politique de ce pays l’a contraint à avouer son incapacité à l’organiser sur son sol. Il faut rappeler aussi que la dernière CAN, celle de 2015, a eu pour champion d’Afrique les Eléphants de Côte d’Ivoire.

éléphants de Côte de d'Ivoire
Les vainqueurs de la CAN 2015 : les Eléphants de Côte d’Ivoire, ph. fr.afriquetime.com

Eh oui ! Les Ivoiriens ont tous en mémoire le soir où le sort du dernier match a été en leur faveur. Cela fait bien leur second sacre, après Sénégal 1992. Cette équipe nationale, qui avait fini par ne plus inspirer confiance et qui était dénigrée par les Ivoiriens eux-mêmes dans leur ensemble, a réussi à relever le grand défi qui l’attendait : devenir championne d’Afrique de football.

Cette finale, comme les autres finales disputées par la Côte d’Ivoire, a amené les Ivoiriens à se souvenir de la finale de la CAN Sénégal 1992. En 2015 comme en 1992, l’adversaire était le même : le Ghana. Le temps réglementaire était passé et les deux finalistes étaient à égalité. Les prolongations n’ont pas réussi à les départager. À l’épreuve des tirs au but, les cinq premiers tirs n’ont pas non plus réussi à donner un vainqueur. Le suspense était à son paroxysme ! Les cœurs des Ivoiriens battaient la chamade. L’instant était fatidique, difficile à supporter pour l’ensemble des supporters ivoiriens. Tout comme au Sénégal 1992, en Guinée équatoriale c’est le portier des Eléphants de Côte d’Ivoire qui donne la victoire à son équipe. En 1992, c’était Gouamené Alain, et en 2015 c’est Barry Boubacar Copa. La similitude de ces deux instants est assez étrange. Les fils Ayew n’ont pas pu venger le père à cette finale.

Ainsi, la Côte d’Ivoire a attendu vingt-trois ans avant de remporter sa deuxième victoire et de monter sur le toit de l’Afrique. Que ce soit Sénégal 92 ou Guinée Équatorial 2015, tous les Ivoiriens s’en souviennent encore comme si c’était hier ! Dans toutes les communes d’Abidjan et même dans toute la Côte d’Ivoire, l’on a vu la foule en liesse prendre d’assaut les rues des villes du pays.

suporters ivoiriens après la victoire de la Côte d'Ivoire à la CAN 2015
CAN 2015, les supporters ivoiriens dans la rue après la victoire de la Côte d’Ivoire, ph. lemonde.fr

Ces scènes de joie ont duré des heures. Être champion d’Afrique pour la seconde fois fut accueilli avec ferveur. Quand il a été question d’accueillir les champions d’Afrique, de l’aéroport international Houphouët Boigny, de Port-Bouët, et jusqu’au stade Félix Houphouët Boigny au Plateau à Abidjan, les Ivoiriens sont sortis nombreux pour les accueillir, avec à leur tête le président Alassane Ouattara, pour leur dire aussi merci d’avoir hissé très haut dans le ciel africain le drapeau du pays. Ces moments de joie restent gravés dans la mémoire des Ivoiriens.

Aujourd’hui, tous les Ivoiriens rêvent d’une troisième victoire à la CAN. La prière est celle-ci : si l’histoire, une fois de plus, pouvait se répéter. Eh oui ! Si l’histoire pouvait se répéter… Il y a tout de même quelque chose de changé dans l’équipe. Ceux-là mêmes qui ont constitué pendant un moment l’ossature de l’équipe nationale ont pris leur retraite internationale, ce qui a occasionné de nouvelles recrues. Ces nouvelles recrues doivent prouver à tout le monde qu’elles méritent de jouer dans l’équipe nationale. Elles seront au côté de certains anciens qui sont restés. Comme on le voit, le visage de l’équipe nationale n’est pas le même qu’en 2015. Cela dit, la question qui se pose est celle-ci c’est : « peut-on compter sur cette équipe ? » À cette question, beaucoup répondront avec hésitation. Ce qu’il faut faire, c’est donner à ces nouvelles recrues leur chance. Aux côtés de ceux qui sont restés, ils pourront se faire valoir, montrer ce qu’ils ont dans le ventre.

Les différents groupes et les pays qui vont s'affronter
CAN 2017: les différents groupe et les équipes qui les constituent, ph. africatopsport.com

À cette CAN, comme cela a été le cas dans les autres CAN passées, nul n’y va pour perdre. À ce niveau de la compétition, toutes les équipes se valent. La Côte d’Ivoire joue dans le groupe C avec la R D Congo, le Maroc et le Togo à Oyem. Le gouvernement a dégagé pour cette CAN, un budget de 3.9 milliards de francs CFA. Une chose est sûre, le gouvernement entend mettre tout en œuvre pour donner le plus de chance possible à l’équipe nationale. Les Ivoiriens espèrent que les éléphants de Côte d’Ivoire seront à la hauteur. Le gouvernement, par ce geste, a joué grandement sa part, la balle est dans le camp des joueurs, il leur appartient de relever le défi et, pourquoi pas, de conserver toujours leur titre de champion d’Afrique. En tant qu’Ivoiriens, nous disons : « Allez les Eléphants ! »

 

 


Sommet Afrique France : quel intérêt aujourd’hui ?

Les États francophones africains ont toujours gardé, dans leur ensemble, une relation privilégiée avec leur ancienne puissance colonisatrice : la France. C’est sans doute en vue d’affiner leur rapport qu’un sommet Afrique France a été institué. Ce sommet qui est à sa 27e édition se tiendra du 13 au 14 janvier à Bamako au Mali. À coup sûr, les dossiers comme celui de l’économie et du développement seront abordés.

sommet Afrique France
Sommet Afrique France pour le partenariat, la paix et l’émergence, ph. sommetafrique-france2017.ml
  • Ce sommet France Afrique est-il utile pour le devenir de l’Afrique ?

Pour ce sommet, certains États anglophones sont conviés. Ce sera une cinquantaine de pays que l’on attend sur le sol malien. Il a déjà eu d’autres sommets de ce genre et la question que l’on peut aisément poser est : que peut bien apporter à l’Afrique un tel sommet ? Depuis la tenue de ce type de sommet, le constat est clair, l’Afrique n’a pas encore réussi son décollage économique. C’est sans doute ce qui amène pas mal d’observateurs africains à voir ce sommet d’un mauvais œil. Au-delà des thèmes assez intéressants qui seront débattus, comme le développement, l’économie, etc. la réalité est que les populations africaines ont du mal à joindre les deux bouts. Cela a le don d’effriter la confiance entre eux et leurs dirigeants. L’ancienne puissance colonisatrice est accusée de favoriser, à sa guise, ce marasme économique des États africains francophones de sorte à les maintenir dans le besoin pour pouvoir les avoir à sa merci, afin de mieux les spolier. Il s’agit beaucoup plus de leurs matières premières et aussi de la richesse de leur sous-sol. C’est dire que pour beaucoup d’Africains, ce sommet n’apportera rien de bon aux États africains. Il est sans importance et le décollage économique de ces États africains ne passera pas par ce genre de sommet.

  • Doit-on espérer du sommet France Afrique ?

L’on assistera à un ballet d’investisseurs qui viendront étudier les marchés et les possibilités d’investissement. Les multinationales seront très intéressées par ce qui sera décidé à ce sommet. Elles seront bien présentent et, pour beaucoup, influenceront les décisions qui seront prises. Le décor de ce sommet pourrait bien laisser planer un vent d’espoir, mais l’œil avisé sait que si cela pouvait bien changer quelque chose, longtemps cela serait constaté. Les dirigeants africains peinent à mettre sur pieds un plan réel pouvant les faire sortir de la pauvreté. Longtemps, les États africains ont tendu la main et cela continu d’ailleurs. Les populations attendent de voir s’exécuter de vrais programmes de développement. Aussi, les multinationales déjà présentent sur le continent asphyxient les industries locales qui ont assez de mal à s’implanter et s’étendre. Ce qui est loin d’être bon pour l’économie nationale.

Aujourd’hui, pratiquement tous les États africains prêchent l’émergence. Mais, l’émergence demande aussi la stabilité politique, ce qui n’est pas le cas dans bon nombre d’États africains et un bon programme de développement. La corruption et le détournement des deniers publics qui sont si présents sur le continent doivent être éradiqués au plus vite. Les dirigeants africains semblent plus être préoccupés à assurer leur toute-puissance plutôt que de planifier un programme réel de développement. Leur comportement est franchement déplorable. Ajouté à cela la monnaie héritée de la colonisation à savoir le franc CFA. Cette monnaie que plusieurs voix décrient aujourd’hui continue de faire son petit bonhomme de chemin. Les États africains de la zone franc CFA se doivent de verser 50 % de leurs réserves de change auprès du trésor public français, ce qui est loin de les aider dans leur économie.

Alors, il apparaît difficile de se laisser gagner par l’espoir que quelque chose de concret, de potable pourrait prendre forme à l’issu de ce sommet. Pour les détracteurs de ce genre de sommet, les États africains doivent avoir le courage de couper enfin le cordon ombilical qui les lie à leur ancienne puissance colonisatrice. Car, pour eux toute décision prise à ce genre de sommet ne peut qu’être en faveur de l’ancienne puissance colonisatrice. Ce sommet, selon leur vision, fait partie d’un système pour engluer l’économie des États africains. C’est en un mot du néocolonialisme.


Journée mondiale du braille : enjeu d’alphabétisation pour les non-voyants en Afrique

Apprendre à lire et à écrire est si important que les États africains s’attellent à mettre tout en œuvre pour voir les enfants bénéficier d’une formation de qualité. À côté de ces apprenants qui vont dans les écoles conventionnelles ou qui suivent des cours d’alphabétisation, il y a les non-voyants. Eux aussi ne sont pas en marge, il existe une écriture : le braille, qui est adapté à leur condition et les aide à pouvoir lire et écrire.

On veut éradiquer l’analphabétisme dans beaucoup de pays africains en prônant une politique éducative qui prend en compte tout le monde, tous les enfants quel que soit leur sexe, il serait mieux de faire également la promotion du braille. L’école pour tous que l’on désire tant dans beaucoup de pays africains devrait aussi prendre en compte les enfants et même les adultes non voyants. Vivement que les autorités s’attellent à cela pour que le non-voyant ne se sente pas perdu dans ce monde qui est en pleine mutation. Le braille doit permettre au non-voyant de pouvoir s’ouvrir sur le monde, de communiquer, de s’informer aussi. Il faudrait que cet héritage qu’a laissé Louis Braille à l’humanité aide à soulager tous ceux qui souffrent de déficience visuelle, de sorte qu’ils ne soient pas encore « aveugles » parce qu’analphabètes.

Histoire du braille

En effet, le braille est une invention du français Louis Braille, d’où son nom. Il est né le 4 janvier 1809 à Coupvray en Seine-et-Marne et est mort le 6 janvier 1852. Fils d’un bourrelier, il se blesse grièvement l’œil droit à l’âge de trois ans alors qu’il fait des trous dans un morceau de cuir, dans l’atelier de son père, avec une alêne (outil servant à faire des trous dans le cuir). Ayant perdu son œil droit, Louis, encore enfant, qui n’arrête pas de gratter sa blessure, va voir celle-ci s’infecter et atteindre l’œil gauche : il devient aveugle. Son père réussi a obtenir une bourse pour son admission à l’Institut Royal des Jeunes Aveugles, école fondée par Valentin Haüy. C’est en 1829 qu’est établi l’acte de naissance du braille à travers l’ouvrage de Louis Braille, il y présente le système qu’il a mis en place, le résultat de ses travaux : Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’institut Royale des Jeunes Aveugles.

Le braille est donc une forme d’alphabétisation qui s’offre au non-voyant. Les aveugles sont aujourd’hui en mesure de pouvoir lire et écrire comme les autres personnes ne souffrant pas de déficience visuelle. Mais, il faut savoir qu’en Afrique, beaucoup de non-voyants restent analphabètes. Certains ne comprennent pas encore la nécessité d’apprendre à lire et à écrire, quand d’autres, non informés sur la question, restent tout simplement dans leur état de handicap. Heureusement que des ONG militent de sorte à permettre à beaucoup de personnes victimes de déficience visuelle à apprendre le braille. Dans leur rang se trouvent parfois des personnes qui savaient lire et écrire, mais qui, ayant perdu la vue, doivent réapprendre à lire et à écrire. Elles doivent apprendre avec le braille.

L’anniversaire de Louis Braille

Le 4 janvier de chaque année (qui est aussi la date anniversaire de Louis Braille), on célèbre la journée mondiale du braille. C’est une manière de faire connaitre un peu plus cette autre forme d’écriture et à encourager les personnes adultes non voyantes à s’inscrire (tout comme les parents à également inscrire leurs enfants non voyants) dans les écoles spécialisées pour sortir de l’analphabétisme dans lequel les plonge leur handicap. Il faut souligner que beaucoup de personnes n’ont pas les informations nécessaires pour les motiver à apprendre le braille. Il appartient aux autorités compétentes de vulgariser cette écriture et de permettre un accès facile des non-voyants dans les écoles spécialisées.

 


Village de la francophonie 2016 en images

Le village de la francophonie, c’est comme si vous étiez. Dans ce village, le monde francophone s’exprime au travers de la culture.

Stand
francophonie en langue malgache

Le village réunit beaucoup de stands.

Stands
Stands au village de la francophonie
Stands
Stands au village de la francophonie 2016, ph. georgeskouame

Il y a aussi des banderoles.

Banderoles
banderoles publicitaire, ph. georgeskouame
banderole
banderoles au village de la francophonie

Les différents stands sont pris d’asseaux par les visiteurs.

stands
Visite des stands par les visiteurs, ph. georgeskouame