georgeskouame

J’étais aux 8es jeux de la francophonie avec une équipe de mondoblogueuses et mondoblogueurs

Les 8es jeux de la francophonie se sont déroulés du 21 au 30 juillet dernier. Contacté par l’équipe de mondoblog, j’ai très vite sauté sur l’occasion sachant que cela allait être pour moi une belle expérience. J’ai encore en mémoire cette aventure que j’ai vécue à Antananarivo à Madagascar en novembre passé. J’ai pu revoir des visages que j’ai rencontrés à Tana comme le grand manitou Simon, René Jackson, Issouf qui est venu du Mali, Jean de Paul, Babeth et Sonia. Ce moment m’a aussi donné l’opportunité de faire de nouvelle rencontre, de faire la connaissance de Ziad Maalouf et d’autres mondoblogueurs tels que Jacques, Benjamin, Odilon, etc. À tout ce beau monde s’ajoutent ceux que je connais déjà à savoir Jean Christ, Mathyas et mon très cher ami Ladji.

Ce projet m’a intéressé. Car, on ne finit jamais d’apprendre et je tenais à apprendre de nouvelles choses et tenté de me parfaire. Eh oui, le blogging a ses exigences et il faut en tenir compte. À cela les suggestions des uns et des autres aident à se parfaire. Entre articles jugés bidon parce que ne cadrant pas vraiment avec les caractéristiques du blogging ou qui étaient moins pertinents, il y avait un défi à relever : celui de voir son article paraître dans Abidjan 2017 apprêté à cet effet. Il fallait couvrir les évènements qui se déroulaient un peu partout à Abidjan.

C’est dans ce souci que je me rends au stade champroux à Marcory, une des communes du district d’Abidjan pour couvrir un événement sportif : le match de football opposant la Côte d’Ivoire à la Guinée. L’affiche est très belle et je savais pouvoir à la fin produire un article assez potable et de belles images. Ce mardi 25 juillet quand j’arrive au stade il y avait assez de monde. Je m’y attendais d’ailleurs. Avec ma bâche, j’ai eu tort de penser que je pourrai avoir assez rapidement accès au stade pour suivre le match. À l’entrée du stade, la police semblait avoir du mal à gérer ce beau monde. Il était vrai que personne ne pouvait entrer sans être contrôlé, mais à l’entrée, le rang n’était pas respecté.

Je m’approche et salue une agente de police et lui demande si je peux entrer. Elle me demande de voir un autre agent qui se trouvait à quelques pas de moi. Ce dernier avant même d’avoir eu le temps de satisfaire à ma demande entend leur chef leur intimer l’ordre de chasser tous ceux qui n’étaient pas dans le rang, mais qui se tenaient à l’entrée. Il fallait faire obligatoirement le rang pour pouvoir y entrer. À ce moment, les bâches ont semblé ne pas avoir d’importance. Ce n’était pas comme au parc des sports de Treichville où on pouvait montrer sa bâche et entrer sans avoir à faire le rang. Profitant d’un moment où le chef était préoccupé à régler un problème avec certains de ses hommes, l’agent de police que j’ai vu en dernier me fait entrer. Je pouvais faire un ouf, mais pas pour longtemps. Au poste de contrôle, je me rends compte que mon sac d’ordinateurs que j’avais avec moi et dans lequel il y avait aussi ma tablette a la fermeture d’un de ses compartiments ouverte. Ma tablette que j’avais rangée à cet endroit n’y était plus. Je me suis très vite rendu compte qu’un pique pocket venait tout juste de me le prendre. Étant parvenu à entrer, je me suis trouvé du coup inutile en cet endroit. Mon entrée coïncide avec le deuxième but de la Côte d’Ivoire, mais cela est loin de m’émouvoir. Les agents de police auxquels j’ai fait part de ce qui venait de m’arriver se montrent surpris comme pour me dire il n’y a plus rien à faire.

Ne pouvant plus faire ce pour quoi je m’étais rendu dans ce stade, c’est tout furieux que j’en sois sorti. Moi qui pensais avoir des éléments assez croustillants pour faire un article et même des photos que je pourrais tweeter, j’ai très vite été désappointé. Je reconnais que ce fait m’a mis du plomb dans l’aile. J’ai tant bien que mal continué cette aventure qui a pris fin avec la cérémonie de clôture au village de la francophonie à l’INJS dans la commune de Marcory.


Les VIIIes jeux de la francophonie, un enjeu touristique pour la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire, pays hôte des 8es jeux de la francophonie, s’apprête à vivre de merveilleux moments avec ces jeux qu’elle organise sur son sol. En dehors des activités sportives que l’on va vivre, il faut dire que le secteur touristique attend beaucoup de ces jeux.

         Les jeux de la francophonie représentent un événement international qui attire beaucoup de monde. Le ministère chargé de son organisation se dit prêt à recevoir les différentes délégations qui vont venir pour la conquête de la médaille d’or.

 

Cascades de Man
Site touristique les cascades de Man, ph. avenue225.com

Toutefois, à côté de tout ce que l’on s’entend à voir, les autorités ivoiriennes misent aussi sur le tourisme. Il est clair que de tels événements attirent les touristes, ceux qui visitent pour la première fois la Côte d’Ivoire seront curieux de découvrir son paysage culturel. Alors, le secteur touristique ne tient pas à demeurer à l’écart. Le gouvernement a demandé aux hôteliers de réduire le prix des chambres. À ce sujet, un protocole d’accord a été signé entre le ministère en charge du tourisme et les grands hôteliers d’Abidjan dans le mois de juin passé. Ils acceptent de faire une réduction de 30 % sur le prix des chambres. Ainsi, ce beau monde qui arrive pourra bien se loger selon les vœux du ministre du Tourisme.

Si le secteur du tourisme veut largement profiter de ce moment que va vivre le pays, c’est sans doute pour permettre à ce secteur de connaître un boum considérable. La vision du ministère du Tourisme est de faire du tourisme le 3e pôle de développement économique. Cela pourrait justifier tout ce que fait ce ministère à présent. Alors, certains lieux comme le musée des civilisations situé au Plateau, l’une des 10 communes que compte le district d’Abidjan, doivent être des pôles d’attraction. L’objectif est de captiver le maximum de visiteurs. La Côte d’Ivoire attend sur son sol 80 pays et 500 000 spectateurs. Selon le vœu du gouvernement, les différents sites touristiques dans tout le pays doivent être visités par les milliers de spectateurs. Ces derniers constituent de potentiels clients et à coup sûr leur venue pourra avoir un impact sur l’économie. Il convient de préciser que pour ces jeux, tous les secteurs s’impliquent pour bénéficier également des retombées positives à savoir le secteur du transport local, de la gastronomie, etc.. Pour un tel événement aussi médiatisé, environ 500 millions de téléspectateurs, c’est pour le pays un moyen de s’ouvrir au monde et faire passer le message que « la Côte d’Ivoire est bien fréquentable ».

Il faut souligner que, de même que pour les infrastructures sportives, des infrastructures culturelles ont été construites voire réhabilitées. Cela dévoile les intentions du gouvernement qui ne cache pas, par la voix du ministère du Tourisme, tout cet espoir qu’il met dans ces jeux. C’est dire qu’avec un tel projet, le gouvernement veut faire de la Côte d’Ivoire un pays qu’il est bon de visiter.

L’on retient que l’enjeu touristique pour ces 8es jeux demeure pour la Côte d’Ivoire très important. Les acteurs autour de ce secteur sont mobilisés pour ne rien rater. En acceptant d’organiser un aussi grand événement, l’État ivoirien désire sans doute relancer le secteur du tourisme et en faire un pilier sûr dans son projet de développement.

En attendant après les jeux de la francophonie pour faire le bilan et voir si les retombées auxquelles s’attendait le gouvernement sont perceptibles et satisfaisantes. L’on ne peut que souhaiter bon spectacle à tout ce beau monde qui vient sur le territoire ivoirien. Et comme nous le disons en Côte d’Ivoire : « Akwaba » c’est-à-dire “la bienvenue” à toutes les délégations.


En Côte d’Ivoire, les huitièmes jeux de la Francophonie sur fond de tensions

La huitième édition des jeux de la Francophonie se tiendra cette année à Abidjan en Côte d’Ivoire . L’événement accueille 84 pays francophones. Le gouvernement ivoirien dit mettre tout en place pour que les festivités soient une réussite totale. Pourtant, une série de tensions militaires, sociales et politiques secouent la Côte d’Ivoire.

Cette année, près de 4 000 sportifs sont attendus à Abidjan pour la huitième édition des jeux de la Francophonie.  Pour mener à bien le projet, le gouvernement a nommé il y a un an Beugré Mambé, ministre auprès du Président de la République chargé de l’organisation des Jeux de la Francophonie. Selon la Commission d’organisation, tout est prêt pour accueillir les différents pays participants. Pourtant, la Côte d’Ivoire est ébranlée par plusieurs affaires.

La question de l’alternance politique pour les prochaines élections présidentielles

Depuis les élections présidentielles de 2015, la une de plusieurs journaux ivoiriens est couverte de photographies du président ivoirien, Alassane Ouattare. Les journalistes s’interrogent : le parti du président, le Rassemblement des républicains (RDR) tiendra-t-il parole quant à l’alternance en 2020 ? Cette promesse de changement politique devrait permettre au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de présenter un candidat aux prochaines élections présidentielles. Ce parti politique a été fondé à la suite du Syndicat agricole africain par Félix Houphouet-Boigny. Les militants du RDR et du PDCI s’affrontent par voies de presse interposées. Chaque conférence de presse devient une joute entre les deux partis ennemis.

Les agissements du président Alassane Ouattara sont disséqués par les journalistes. Des limogeages en chaîne ont eu lieu au sommet de l’État, de l’inspection générale de l’État au conseil Constitutionnel. Les militants du PDCI voient d’un mauvais œil ces révocations.

L’affaire de la cache d’armes chez un proche du président de l’Assemblée Nationale

À cela s’ajoute aussi l’affaire de cache d’armes trouvée chez un proche de Soro Guillaume, le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Les politiques pro-Soro ont, eux aussi, été évincés du gouvernement. Le camp de Guillaume Soro a aussi répliqué via les médias. Pour eux, le régime veut les écarter. La coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire semble être secouée par une crise en son sein. Le rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) risque aussi d’imploser.

La coalition au pouvoir a du mal à réparer les fissures constatées en son sein. Le PDCI est furieux des agissements du RDR. Le RDR tire même sur ses alliés, le camp de Soro est mis à l’écart et apprécie mal les suspicions liées à l’affaire de la cache d’armes.

Les anciens combattants de Bouaké se révoltent

A 350 kilomètres de la capitale ivoirienne, les ex-combattants de Bouaké menacent le déroulement des jeux de la Francophonie. Eux aussi disent être laissés pour compte. Ils se sentent trahis par Alassane Ouattara pour qui ils ont livré bataille. Ces militaires avaient alors chassé Laurent Gbagbo du pouvoir, lors de la crise post-électorale en 2015.  Leur réinsertion au sein de la société n’est pas encore aboutie, malgré les quelques financements de l’Etat. A présent, les anciens combattants réclament une prime.  Une partie d’entre eux s’était déjà soulevée en janvier dernier. Le gouvernement avait alors versé aux 8 400 mutins de l’argent. Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juillet, des coups de feu ont été entendu à Korhogo, au nord du pays et à Abobo, une commune du district d’Abidjan).

Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir les huitièmes jeux de la Francophonie, quel visage la Côte d’Ivoire présente au monde ? Ces jeux sont considérés comme un moyen de faire pression sur le gouvernement. La société civile entend manifester pour amener le gouvernement à se pencher sur le problème de agriculture et des pompes funèbres. Ils se rassemblent contre la frustration sociale dont est victime le peuple.


Sacs plastiques : véritable danger pour l’environnement et aussi risque sanitaire pour l’homme.

L’usage des sacs plastiques en Côte d’Ivoire est entré dans les mœurs. La population l’utilise sans retenue. Aujourd’hui, le gouvernement se bat pour que le sac plastique disparaisse, eu égard à la menace d’ordre environnemental et au risque sanitaire que son usage laisse planer, mais hélas ! Comme on le dit : l’habitude a la peau dure. La population continue de l’utiliser en restant sourde à l’appel du gouvernement qui semble ne pas savoir la formule idéale à appliquer pour la suppression pure et simple du sac plastique.

saisie de sachets d'eau
Saisie de sachets d’eau par les agents de la salubrité, ph: news.abidjan.net

         Le danger que représente le sac ou encore du sachet plastique est aujourd’hui connu de tous. L’on parle à présent de son interdiction. Cela dit, le gouvernement ivoirien a signé un décret en ce sens. Cependant, l’on continue de l’utiliser comme si de rien n’était avec quelques brèves actions du gouvernement qui se décide à empêcher la vente de sacs et sachets plastiques et procède à la fermeture de fabriques de sachets d’eau.

sachets d'eau
Tas de sachets d’eau, ph: fr.africatime.com

Il est à souligner que la population dans son ensemble méconnait les risques sanitaires liés à l’usage des sachets plastiques, la sensibilisation à ce sujet est très faible. Et c’est bien dommage. Quant aux risques environnementaux, l’on arrive à les percevoir d’une certaine façon.

  • L’environnement en danger

La matière plastique représente un réel danger pour l’environnement. En plus d’être utilisée de manière abusive, elle est jetée n’importe où : dans les caniveaux, par terre, disons un peu partout. Dans les caniveaux, elle obstrue le passage de l’eau pluviale. De ce fait, l’eau de pluie qui voit sa voie bouchée, se fraye un chemin autre que la voie qui lui a été tracée et se repend un peu partout, ce qui provoque des inondations. Le district d’Abidjan est chaque année victime de ce fait en saison pluvieuse avec son lot de mort et de destruction. Même si ce n’est pas la seule cause, l’obstruction des caniveaux par les sacs et sachets est pour beaucoup dans les cas d’inondation.

sacs plastiques
Ordures en grande partie composées de sacs plastiques dans un caniveau, ph: frafricatime.com

À cela s’ajoute le fait que la matière plastique en elle-même est polluante. Elle pollue l’environnement. Il faut souligner que la durée de vie du sac plastique pour qu’il se dégrade est située entre 100 et 400 ans. Quand l’on voit les tonnes de sacs et de sachets plastiques jetées dans la nature, il y a vraiment une raison de s’inquiéter. À quoi ressemblerait le monde et particulièrement la Côte d’Ivoire si rien n’est fait ? Les pouvoirs publics devraient agir vite. Car, il est à noter que ce sont des centaines de millions de sachets plastiques déversés dans la nature. Ces matières plastiques sont responsables de la destruction de la biodiversité.

Aussi, dans le souci de détruire les ordures, l’on choisit de les brûler y compris les sacs et sachets plastiques. Ce que beaucoup ignorent, c’est que les particules de la matière plastique brûlée qui tombe sur le sol le contaminent pendant de nombreuses années. Ce qui rend les fruits et légumes cultivés à cet endroit dangereux pour la consommation. Les animaux tels que les chèvres, les moutons, les bœufs qui broutent l’herbe de cet endroit ou les poulets qui consomment les bouts d’herbes ou les aliments de ce lieu contaminé, transmettent à l’homme lorsqu’ils sont mangés les composants toxiques de ces plastiques brûlées.

L’on retient que la production des sacs plastiques consomme des produits pétroliers, de l’eau, de l’énergie et, en plus, émet des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

Comme cela vient d’être souligné, les sacs plastiques, durant tout leur cycle de vie, sont une véritable source de pollution considérable. Et comme si cela ne suffisait pas, la santé de l’homme se trouve aussi menacée.

  • L’impact négatif de la matière plastique sur la santé

Aujourd’hui, un réel danger guette les utilisateurs de sachet plastique. Ces derniers utilisent les sacs plastiques comme des récipients. Il faut savoir que servir la nourriture, surtout chaude, dans un sachet plastique est dangereux pour la santé. Étant produit à base de pétrole et bien d’autres composants, des composants toxiques peuvent se déposer sur la nourriture et l’intoxiquer et cela s’accentue quand la nourriture est chaude. Cette chaleur détériore la matière plastique. Quand on voit que beaucoup de personnes, ignorant se danger, se font servir de la sauce ou autre nourriture encore chaude dans des sachets plastiques qu’elles consomment quelque temps après, il est clair qu’elles s’intoxiquent sans le savoir. Aussi, il a été prouvé que les composants toxiques qui se déposent ainsi sur les aliments peuvent engendrer des problèmes liés à la reproduction de l’homme.

Il serait aussi bien de noter que le fait de brûler les sacs plastiques pour les détruire, représente un grand danger pour l’homme. En effet, la fumée de la matière plastique en combustion est hautement cancérigène. Elle peut causer le cancer par inhalation. Cette fumée très toxique est à la fois dangereuse pour l’homme et aussi pour l’environnement. Il convient de préciser que les plastiques comme le PVC à savoir : Polychlorure de vinyle, est contenu dans les produits tels que : les bouteilles en plastique, les pots, les emballages en plastique et les sacs en plastique des grandes surfaces. La combustion de ces matières plastiques libère dans l’air le monoxyde de carbone, des dioxines et les furannes. Des études ont montré un lien entre les dioxines et furannes et le cancer et les maladies respiratoires. L’inhalation de ces composants toxiques par la femme enceinte peut provoquer des malformations congénitales dans les systèmes respiratoires et cardio-vasculaires de l’enfant qu’elle porte en son ventre.

Avec ce qui suit, il est urgent de trouver des alternatives afin de faire face à ce réel danger.

  • La nécessité d’alternatives pour résoudre la question du sac plastique

Devant les dangers que le sac plastique laisse planer à la fois sur l’homme et sur l’environnement, il est impérieux de trouver des alternatives. C’est dans ce contexte que le gouvernement ivoirien a fini par signer le décret de son interdiction. Cela a occasionné de la part du ministère de la salubrité, des saisis de sachets d’eau et sacs plastiques vendus par de jeunes filles et autres marchandes, des fermetures de fabriques de sachets d’eau et de sacs plastiques. Mais aujourd’hui, les sachets d’eau comme les sacs plastiques continuent d’être utilisés. Les actions du gouvernement ont été assez brèves. Jusque-là, à part les menaces du ministère de la salubrité, aucune action concrète, rien ne se fait pour marquer l’interdiction véritablement.

Il faudrait penser aussi au ramassage des ordures de matières plastiques qui bouchent les caniveaux. Il est bien de préciser qu’il faudrait éviter de brûler les sacs plastiques. Cette pratique s’avère dangereuse pour l’environnement et la santé. Devant tout ceci, l’on pourrait penser à les recycler. Cependant, leur recyclage n’est pas rentable d’un point de vue écologique et économique. Les sacs plastiques sont trop faibles, ils sont très légers pour le recyclage. En plus, cela consommerait plus de ressources qu’il n’en restituerait. Ce qui n’encourage pas au recyclage des sacs plastiques.

À côté de cela, il y a la promotion que fait le gouvernement à propos des sacs cabas réutilisables. Aujourd’hui, les grandes surfaces en général proposent ces sacs aux clients. Le client, contrairement aux sacs plastiques offerts gratuitement par le passé, doit l’acheter pour transporter les produits achetés et le prix varie selon le format : en général de 50frs à 150frs CFA.

Comme cela vient d’être dit, l’usage des sacs et des sachets plastiques présente beaucoup de risque à la fois pour l’homme et pour l’environnement. Il faut souligner que même les animaux sont aussi menacés. Il leur arrive de consommer ces matières plastiques. Ce qui peut leur causer la mort. Alors, le gouvernement ivoirien devrait agir avec plus de fermeté pour la suppression définitive des sacs plastiques. Mais, il doit aussi et surtout encourager les entreprises fabricatrices de ces sacs plastiques à se reconvertir à fabriquer d’autres produits par exemple les sacs en papier ou les autoriser, avec un droit de regard bien sûr, à la fabrique de sacs biodégradables. Cela permettra de conserver les emplois. Car, en fermant ces entreprises fabricatrices de sacs plastiques purement et simplement, il est clair que de nombreuses personnes vont se retrouver à la rue.


École : le scoutisme pour l’excellence à l’école et le rehaussement du niveau des apprenants

« L’école pour tous » est le vœu cher du gouvernement ivoirien. Pour ce faire, le gouvernement ne se lasse pas de sensibiliser les parents à scolariser leurs enfants : fille comme garçon. Les enfants doivent être instruits pour assurer le relais. Cela y va pour le bien du pays. L’école est donc présentée à la population en général et aux parents d’élèves en particulier comme le lieu par excellence où l’on peut être instruit, bénéficier d’une bonne formation et avoir des diplômes pour une insertion sociale réussie. Dans ce contexte, il y a lieu de motiver et encourager les élèves qui ont un résultat excellent. Cela aura le don de susciter chez le reste des élèves le désir de se surpasser et de se parfaire.

 

Lots des lauréats lors de la journée de l'excellence
Lots des lauréats pour la journée de l’excellence à Merekou s/p d’Assuefry, Crédit photo: ABC

Ainsi, certaines ONG et associations comme les scouts s’inscrivent dans cette logique pour célébrer l’excellence. Au nombre de ceux-ci, il y a le groupe scout Les Siamois dont Ladji Siratigui mondoblogueur est membre. En plus de sa casquette d’enseignant, il est aussi membre du groupe scout Les Siamois et œuvre pour une école d’excellence. Ce groupe scout est en collaboration avec l’ONG Jeunes en Action pour le Développement (JADE) et Le Centre Maison Connectée des savoirs.

Groupe scout Les Siamois
Ladji Siratigui responsable du groupe scout Les Siamois animant la cérémonie en compagnie d’autres éléments du groupe au groupe scolaire Fe-N’dje à Aboboté à Abobo dans le District d’Abidjan, Crédit photo: Enfants d’Afrique
  • Vision du groupe scout et ONG

Ladji Siratigui avec son groupe Scout Les Siamois et JADE militent pour l’excellence à l’école. Ce qui est donc remarquable est que leur projet cadre avec celui du gouvernement qui est d’œuvrer pour une école d’excellence. Pour mener à bien ce projet, ils lancent pour l’année scolaire 2016-2017 la troisième édition de la Récréation d’Excellence. Cette dernière se compose d’une série de concours sportif, culturel et intellectuel en vue de promouvoir l’excellence, la langue française et le savoir-faire et savoir être des élèves. Cette série d’actions s’inscrit dans la mission et la vision du mouvement scout en tant que mouvement d’éducation et dans le programme d’activités 2016-2017.

Journée de l'excellence
Allocution du directeur du groupe scolaire Fe-N’dje en compagnie des animateurs de la cérémonie, Crédit photo: ABC

Elle (cette série d’actions) va donc participer à l’animation de l’école et se tiendra avec la collaboration et la participation des établissements primaires publics concernés avec à leur tête la direction et le COGES (Comité de gestion des établissements scolaires) dans la période de janvier à juin 2017.

Journée d'excellence à Merekou s/p d'Assuefry
Ladji Siratigui en train d’animer la cérémonie de la journée de l’excellence à Merekou s/p d’Assuefry, Crédit photo: ABC
  • Principes de la Récréation d’Excellence

Récréation d’Excellence a pour principe d’apprendre par l’action en concourant, en mettant les élèves en compétition, en jouant avec enthousiasme, fair-play et engagement. Par ce procédé, les enfants pourront revoir leurs leçons, aussi ils testeront leurs savoirs, savoir être et savoir-faire. Étant en compétition avec d’autres enfants, la volonté de remporter le trophée aura le don d’amener l’enfant à donner le meilleur de lui-même, ce qui contribuera à accroitre les performances individuelles et à améliorer le résultat. Toutefois, ne pas remporter de trophée n’est pas un drame, car l’enfant aura le mérite d’avoir révisé, d’avoir revu les règles de langue pour s’appliquer.

  •   Concours scolaires et récompenses des élèves
Goupe scourt Les Siampis et des invités
Groupe scout Les Siamois et des invités à la cérémonie au groupe scolaire Fe-N’dje à Aboboté dans la commune d’Abobo Crédit photo: ABC

Le groupe scout Les Siamois et JADE en plus d’organiser des concours et des tournois, encourage fortement les élèves dans leur ensemble qui réussissent en fin d’année à se démarquer de leurs camarades en ayant de bons résultats. Des prix d’excellence et prix des majors sont attribués aux élèves méritants du cours préparatoire première année (CP1) au cours moyen deuxième année (CM2). À cet effet, les élèves filles ayant obtenu un bon résultat en fin d’année sont chaleureusement félicitées ; quand on sait que le gouvernement ivoirien s’attèle à ce que la petite fille tout comme le petit garçon soient scolarisés.

  • Population cible du projet
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Candidates pour le concours de beauté en pleine prestation à Merekou s/p d’Assuefry, Crédit photo: ABC
Ballet d'élèves
Ballet d’élèves, Crédit photo: ABC

Il convient de préciser que le programme Recréation de l’Excellence attend agir à Abidjan et aussi dans l’intérieur du pays : ce projet cible donc 3000 élèves et leurs familles des groupes scolaires Fe-Ndje d’Aboboté dans la commune d’Abobo dans le District d’Abidjan ; Keitenably s/p de Kouibly dans l’ouest de la Côte d’Ivoire ; Merekou s/p d’Assuefry à l’est de la Côte d’Ivoire. À cela s’ajoutent 120 enseignants et membres du personnel administratif et autorités éducatives ; 100 jeunes scouts ; les membres de l’ONG Jeunes en action pour le développement (JADE).

élève recevant son prix
Élève recevant son prix, Crédit photo: ABC
reception de lot lors de la journée de l'excellence
Élèves ayant reçu leur lot à Aboboté, à Abobo dans le District d’Abidjan, Crédit photo: ABC
  • Objectifs du projet

L’on retient donc les objectifs de ce programme sont nombreux : il y a la promotion de l’excellence à travers des activités sportives, culturelles et intellectuelles ; la promotion de la paix entre les enfants à travers des concours en équipe ; la promotion de la langue française à travers le concours d’orthographe ; la contribution à l’animation socio-culturelle et socioéducative des groupes scolaires ; la proposition d’une occasion, d’un cadre d’expression des talents des jeunes et d’un cadre d’évaluation des jeunes scouts du groupe ; la promotion des droits des enfants et l’enseignement des valeurs comme la recherche de la paix, la solidarité, le leadership, le travail pour l’excellence… ; la promotion de l’engagement citoyen dans le milieu juvénile.

L’on perçoit clairement que le mondoblogueur Ladji Siratigui avec Les Siamois et JADE œuvrent en apportant leur soutien à la campagne pour la promotion de l’excellence à l’école. Il est clair que la route pour atteindre cet objectif est encore longue. Toutefois, leurs actions méritent tout l’encouragement nécessaire et doivent faire tache d’huile pour que le niveau des apprenants dans les écoles soit à un niveau acceptable. L’on a coutume de dire que le niveau des apprenants est bas. Alors, pourquoi ne pas multiplier ces genres d’action pour une école d’excellence ? Cela serait une contribution pour aider les enfants à étudier et viser l’excellence tant recherché. Comme on pourrait le dire, l’excellence a un prix et pour l’atteindre il faut mettre en place certaines initiatives.


Climat : Les États-Unis de Trump tournent le dos à l’accord de Paris !

Le réchauffement climatique ou encore réchauffement planétaire est un secret de polichinelle. L’avenir de la planète est très alarmant. La température du globe augmente dangereusement. Le climat du globe a considérablement changé. Les différents signaux d’alarme observables à travers le climat demandent qu’une solution soit très vite trouvée. C’est dans ce contexte qu’est né l’accord de Paris signé par 195 pays du monde. Mais voici que les États-Unis, alors deuxième pollueur mondial juste derrière la Chine, se retirent de cet accord.

         Le climat de la planète est aujourd’hui plus que jamais inquiétant. Nombreuses sont les voix qui se lèvent pour que la planète soit sauvée. Du 30 novembre au 12 décembre 2015, les États du monde au nombre de 195 se donnent rendez-vous à Paris au parc d’exposition Le Bourget pour réfléchir sur l’avenir de la planète tant l’urgence se faisait pressante. Au terme de cette rencontre, un accord est finalement trouvé : il s’agit d’un accord international sur le climat, applicable à tous les pays qui fixe comme objectif, une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100.

 

Obama à Paris pour la COP21
Barack Obama, ancien président américain à Paris pour les discussion sur le climat dans le monde, ph. lexpress.fr

Toutefois, cet accord qui a été très applaudi, surtout par les défenseurs de la planète, les écologistes, est dans un autre tournant. En effet, l’imprévisible Donald Trump, Président des États-Unis d’Amérique décide de tourner dos à cet accord signé par son prédécesseur Barack Obama. Trump dit agir pour le bien de l’Américain d’ailleurs pour qui il est élu. Appliquer cet accord c’est accepter de perdre d’ici 2075, 1,7 million d’emplois. Cela sera à coup sûr dommageable pour l’économie américaine. Il le considère d’ailleurs comme « boulet au pied des États-Unis ». Aussi, pour le président américain, cet accord est loin d’être équitable. Il faudrait le renégocier.

Il y a lieu de souligner que cet accord prévoit amener les signataires à agir de sorte à limiter la température du globe à moins 2 ° en se référant à l’ère préindustrielle. Pour ce faire, ils doivent réduire les tonnes de dioxyde de carbone déversées dans l’atmosphère. Ce qui sera salutaire pour le climat de la planète. Il faut préciser que si nous en sommes là aujourd’hui, c’est dû à l’action de l’homme. La température du globe a augmenté considérablement depuis la révolution industrielle.

 

Ours polaire
Menace sur le climat: Ours polaire sur un bloc de glace en train de fondre, ph. toutvert.fr

L’on enregistre donc chaque année les dégâts dus au réchauffement climatique : des inondations, des tempêtes et des sécheresses assez sévères. Le niveau des océans augmente dangereusement menaçant des îles et les villes côtières. C’est dommage que Trump perçoive plutôt autre chose que ce qui est essentiel et accuse cet accord de favoriser les autres États grands pollueurs signataires au détriment des États-Unis. Il semble donc oublier que l’Américain dont il dit protéger est lui aussi citoyen du monde et de ce fait, logé à la même enseigne que les autres hommes dans le monde.           


Drogues en milieu scolaire : un fléau qui gangrène !

Depuis quelques années, dans certains établissements secondaires de la Côte d’Ivoire, on remarque la présence d’élèves toxicomanes.
Ces élèves d’un autre acabit s’adonnent à de vilaines choses : la consommation de drogue. Différentes drogues sont prisées par ces jeunes élèves, beaucoup parmi eux sont à peine adolescents. Quand on sait les conséquences des drogues dures sur la santé…  il est urgent que les autorités prennent ce problème à bras le corps.

         Parmi les problèmes qui minent l’école ivoirienne, il y en a un dont on ne parle pas souvent, mais qui est pourtant bien réel : le problème de la consommation de drogue en milieu scolaire. Les drogues dures s’invitent dans le quotidien de certains élèves. Plutôt que de suivre l’enseignement des professeurs, les élèves toxicomanes se perdent dans la drogue. Dans certains établissements, il y a des lieux qui se transforment en fumoir, les élèves toxicomanes ont juste le temps de brûler un peu d’herbe pour prendre leur dose… Cela montre à quel point le problème est sérieux.

On aimerait que les autorités (y compris le ministère de l’Éducation nationale) mènent campagne pour sensibiliser les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes, il faut montrer quels sont les dangers liés à cette pratique. On aimerait voir le ministère agir, mener des actions comme il le fait déjà pour le problème des grossesses en milieu scolaire. Car il faut souligner l’urgence de la situation, certains élèves toxicomanes sont âgés de 12 ans seulement ! Aucun établissement n’est à l’abri, même les établissements dits prestigieux sont touchés par ce fléau, qui prend de plus en plus d’ampleur.

Drogues
Différents types de drogues, ph. lemauricien.com

Ce qui est inquiétant, c’est l’accessibilité des stupéfiants. La plupart des élèves commencent d’abord avec les amphétamines, ensuite vient le cannabis. Toujours en quête de sensation forte, les élèves toxicomanes vont ensuite toucher à d’autres drogues comme les opiacées, l’héroïne et la cocaïne dont la forme la plus utilisée en Côte d’Ivoire est le crack. Est-ce pour se justifier ou même pour se donner bonne conscience ? Ces élèves toxicomanes disent prendre la drogue pour bien étudier et avoir un bon rendement scolaire ! Au lieu de cela on constate à quel point la droque les transforme : ils ont une allure bizarre et leurs yeux sont rouges.

Le problème c’est que l’école est aux mains de la mafia qui y distribue la drogue. Toute une organisation s’est mise petit à petit en place. Des élèves se sont érigés en chef de distribution. On trouve également des filles, elles sont impliquées dans tout ce qui a attrait à la consommation de la drogue. Elles sont pour la plupart utilisées pour faire passer la marchandise. Aussi, les vendeurs aux alentours des établissements scolaires sont suspectés d’être des distributeurs. Quant aux autres élèves, ils doivent se garder de dénoncer les drogués ou les distributeurs s’ils tiennent à leur vie.

Le pire c’est que les élèves toxicomanes peuvent se procurer les stupéfiants à moindre coût : entre 100 et 500frs CFA pour certaines drogues. C’est pour cela que ce fléau explose ! Autre aspect : les enseignants sont, bien malgré eux, en première ligne. Ils sont exposés parce-qu’ils sont en contact avec ces élèves qui peuvent représenter un danger. Ils peuvent craindre pour leur vie. Du coup, bon nombre d’enseignants préfèrent éviter d’avoir des histoires avec ces élèves, on ne sait pas ce que ce genre d’individu peut faire…

Le gouvernement devrait agir avec diligence, ce fléau est comme un cancer qui ronge toute l’école en Côte d’Ivoire, le risque serait que cela s’étende à tous les élèves. Il faut donc sensibiliser sur ce problème, prendre des décisions et agir pour sauver l’école. Si rien n’est fait, le problème pourrait annihiler tous les efforts passés du gouvernement sur l’éducation de sa jeunesse et créer bientôt un fort taux d’échec scolaire.


Grogne en Côte d’Ivoire : le Président dit “La solution ” a-t-il des solutions durables ?

Depuis le début de l’année 2017, la Côte d’Ivoire voit souffler sur son sol un vent de contestation sans précédent. La grogne semble vouloir faire partie du quotidien des ivoiriens. Que ce soit les fonctionnaires comme les hommes en tenue, chacun revendique pour un mieux-être. La grogne qui a secoué tout le pays semble ne pas s’être dissipée totalement.

L’on se rappelle encore que le président Alassane Ouattara, lors des campagnes présidentielles en 2010, avait dit avoir solutions aux différents problèmes qui minent la Côte d’Ivoire. Cela lui a valu le surnom de “ADO La solution” ou encore “La solution ”. Ainsi, il dit avoir solution à tous les problèmes auxquels la Côte d’Ivoire fait constamment face, mais les ivoiriens sont loin d’être satisfait.

  • La situation historique de la grogne des mutins

La crise militaro-politique qui a secoué la Côte d’Ivoire a opposé comme nous le savons Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. Les FAFN (Forces armées des Forces Nouvelles) ont prêté main-forte à Alassane Ouattara pour son ascension au pouvoir d’État. Pour que ces ex-rebelles acceptent de se donner à fond et faire capituler Laurent Gbagbo, l’on sait aujourd’hui que des promesses ont été faites pour galvaniser les troupes. Une affaire de millions que percevront les ex-rebelles après la chute du régime Gbagbo. L’on parle aussi de prime ECOMOG, prime, en laquelle le gouvernement dit ne pas se reconnaître.

Laurent Gbagbo chassé du pouvoir, le régime d’Alassane Ouattara qui s’installe, a sans doute oublié ou même minimisé l’impact que pourrait avoir le non-paiement de cette prime de guerre.

  • La grogne

Depuis sa prise de fonction, le président Ouattara a permis l’instauration du programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) des ex-combattants. Certains ex-combattants ont été maintenus dans l’armée et d’autres, dans d’autres corps : police, gendarmerie, douane, etc. Aussi l’on a permis à des ex-combattants, à l’aide de prêt financier qui leur a été octroyé, de mener une activité comme l’élevage de volaille, des plantations et bien d’autres choses en vue de se prendre en charge.

Ces différentes solutions proposées par le gouvernement ont été semble-t-il comme un nuage qui était destiné à cacher le soleil. Ces solutions n’ont pas suffi. Les militaires n’avaient pas oublié la promesse faite lors de la crise politico-militaire. Ils ont fini par réclamer ce qui selon eux devait les revenir. Dans le mois de janvier, le régime de Ouattara a été confronté à une grogne de militaires mécontents qui le poussent à se plier à leurs exigences en donnant à chacun d’entre eux, la somme de 12 millions. Il faut souligner qu’ils sont au nombre de 8400. L’accord qui a été trouvé entre le président et les mutins était qu’ils acceptent de recevoir 5 millions et le versement des 7 millions restant sera échelonné. Il faut préciser aussi que durant cette même période l’ensemble des syndicats des fonctionnaires a déclenché une grève pour une série de revendications.

Les 5 millions perçus par chaque ex-combattant eurent le don d’irriter ceux qui hier étaient leur frère d’armes et qui sont soit démobilisés, soit dans la gendarmerie, la police ou la douane. Ces derniers ont organisé des manifestations que le gouvernement a très vite fait d’étouffer.

À côté de ceux-là, il y a les fonctionnaires, à qui l’on disait que l’État n’était pas en mesure de payer les arriérés, qui durcissent le ton.

Alors que l’on s’attend a un autre versement cette fin du mois de mai au 8400, voici que se produit un coup de théâtre : le porte-parole des 8400 s’adressant au président Ouattara lui fait savoir qu’ils renoncent aux revendications d’ordre financier. La réaction des autres militaires faisant partie des 8400 ne se fait pas attendre. Dans beaucoup de villes du pays comme Abidjan, Bouaké considéré comme l’épicentre de la revendication, Daloa, etc., les militaires en colère tirent en l’air, posent des barrages sur les principales artères.

Le bilan est très lourd, 4 morts et 9 blessés. Devant l’urgence, le président cède aux revendications des mutins. Chacun aura 5 millions sur les 7 restants ce mois-ci. Ce qui a permis de faire baisser le mercure. La question qui reste aussi posée même si certains ne se la posent pas, mais qui est aussi pertinente est celle-ci : quelle sera la force désormais de l’État dans la résolution de telle tension ?

  • Le pouvoir de Ouattara ne s’est-il pas fragilisé ?

Là est la grande question. Même si l’on ne la pose pas ouvertement, cette question mérite d’être posée tout de même. Avec tous ces remous qu’a connus la Côte d’Ivoire, le président qui a cédé un peu trop facilement court les risques de voir son pouvoir se fragiliser. Que ce soit en janvier et même en mai, l’on s’étonne toujours de voir le gouvernement agir avec diligence pour satisfaire les mutins en colère.

C’est à croire que pour faire plier le gouvernement, il faut lui tenir tête et rester sourd aux appels au calme et si possible tuer.

  • Le risque que laisse planer cette résolution du gouvernement

Les fonctionnaires qui ont encore leurs revendications sur la table de négociation, pourraient s’insurger contre ce qui semble être une injustice voire que “La solution” a deux poids deux mesures. Les jours à venir pourraient être, si l’on ne prend garde, difficiles pour le gouvernement. Car, il est difficile pour certains de comprendre que face à des gens qui ont égorgé, éventrer des femmes enceintes, tuer des innocents, “La solution” se montre si souple.

Et aussi, à regarder de près, cette prime n’engage nullement l’État de Côte d’Ivoire. Donc, ce n’est pas avec l’argent du contribuable que l’on devrait payer cette dette de guerre.

L’on ajouterait aussi que le gouvernement devrait se pencher sur les revendications des ex-combattants connus sous le nom de la cellule 39 basé à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire.

L’on sait aussi que durant ces heures chaudes à Bouaké, une cache d’armes a été découverte chez un proche de Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale. La question est : pourquoi ces armes et pour quoi faire ? Tout en soulignant que des armes ont été emportées. La situation sécuritaire de la Côte d’Ivoire risque d’être très inquiétante. Il est à craindre le phénomène des coupeurs de route. Ces voyous opèrent sur des tronçons avec des armes de guerre et dépouillent les voyageurs qui ont le malheur de les croiser sur leur chemin. Difficile de dire où ils ont pu se fournir de telles armes. Cette activité est pour eux, leur gagne-pain.

“La solution” pourra-t-il efficacement trouver solution à tous ces problèmes et rassurer la population ? Cela reste à découvrir.


Comment les baoulés de Côte d’Ivoire fêtent Pâques

Pâques, fête chrétienne, est fêtée par les Chrétiens sur tout le territoire ivoirien. Si cette fête, pour les chrétiens, a une importance capitale parce qu’elle commémore la résurrection de Jésus-Christ, chez les baoulés, elle revêt un caractère tout particulier.

Les baoulés vivent dans le centre de la Côte d’Ivoire. En période de Pâques, un exode massif de ce peuple se produit vers leurs différents villages dans le centre du pays. Certains restent sur place dans la ville où ils se trouvent et ne prennent pas part à ce voyage. Ainsi, au-delà de cette dimension spirituelle que l’on sait de cette fête, le peuple baoulé a toute une autre vision de la fête. Il faut préciser qu’au sein de ce peuple, il y a des chrétiens, des Musulmans, des Animistes, des Bouddhistes, etc. C’est dire que le peuple baoulé sait effectivement ce que représente Pâques pour le christianisme. Toutefois, cela ne l’empêche nullement de donner à cette fête, une autre dimension.

Danse traditionnelle chez les baoulé
Pâques chez les baoulé: danse traditionnelle, ph. akody.com

Il faut souligner que le peuple baoulé est très travailleur et aussi cultivateur. Ceux qui ont des plantations dans le sud, au centre-ouest du pays ou même partout en Côte d’Ivoire tout comme ceux qui occupent d’autres fonctions se rendent dans leurs villages respectifs pendant la fête de Pâques. Durant la période de la fête de Pâques, les baoulés se donnent rendez-vous dans leur village pour se retrouver, pour connaitre leur village pour ceux qui ne le connaissent pas encore, pour régler des litiges, pour festoyer aussi bien sûr. Ces moments de retrouvailles, de rencontres sont très appréciés.

pâques, danse de réjouissance chez les baoulé
danse de réjouissance chez les baoulé, ph. abidjanshow.com

Pâques est aussi un moment de partage et d’échange. La particularité de cette période est telle que pour rien au monde, certains ne sont prêts à manquer ce moment. Tout est mis en œuvre pour rejoindre le village ou le campement pour vivre la fête de Pâques. Dans ces conditions, les compagnies de transport routier se frottent les mains.

L’expression « en Pâques » que disent les baoulé pour dire que nous sommes en Pâques ou encore que “« en Pâques» nous ferons telle ou telle chose est « pâquinou »”. Ce mot est aujourd’hui beaucoup utilisé pour désigner la fête de Pâques. À cet effet, les commerciaux et promoteurs de spectacles se laissent aller en l’utilisant comme stratégie marketing.

Il faut souligner aussi que durant la fête de Pâques, chez les baoulé, la consommation du vin de palme appelé « bandji » est beaucoup appréciée. À cela s’ajoute le vin de table que les baoulé ont la réputation de beaucoup aimer. Pour la réjouissance, la musique traditionnelle est à la fois écoutée et dansée ; aussi les danses du terroir font partie du show.

L’on peut dire que Pâques chez les baoulé est vraiment un moment de retrouvailles, de partage. Si l’on peut reprocher aux baoulé de faire une récupération de la fête de Pâques et de faire de cette fête, une fête mondaine, les baoulé ont tout de même le mérite de faire de Pâques une fête où le pardon, les échanges, la fraternité ont tout leur sens.

 


Émergence ! Vous avez dit émergence ?

Voici un mot qui s’échappe de plus en plus de la bouche de certaines autorités politiques en Afrique ces dernières années : « émergence ». Beaucoup de pays africains parlent d’émergence ou, pour bien dire, aspirent à l’émergence. Être un pays « émergent » est bien plus qu’un rêve pour ces États africains.

On pourrait dire qu’un vent nouveau souffle sur le continent africain, et ce vent est celui de l’émergence. Il ne se passe pratiquement pas de jour où l’on n’enregistre pas ce mot dans les discours officiels. Le constat que l’on fait est que de grands travaux sont réalisés dans ces différents pays qui aspirent ainsi à l’émergence. Avec ces discours que l’on tient au peuple et qui lui font croire qu’être émergent nécessite seulement la mise en place de ces infrastructures, c’est à croire que quelques ponts par ci des bâtiments construits et des voies refaites par là sont suffisants pour se définir comme pays émergent.

Avoir des ponts, la voirie, des bâtiments refaits et bien équipés est une bonne chose, mais cela est insuffisant. Pas mal de choses restent encore à faire pour arriver à ce point tant convoité.

Il est intéressant, pour se donner le temps d’atteindre ce point d’émergence, de se fixer des objectifs, d’avoir une vision. C’est sans doute ce qui amène ces différents États qui aspirent à l’émergence à se donner un délai et certains ont déjà fixé comme date buttoir 2020 ou encore 2035. L’on espère que ce pari sera tenu. Mais en attendant, le peuple aimerait bien avoir un peu de commodité. Aux différents maux qui existent comme le chômage, la pauvreté, etc., il serait bien intéressant de penser aux possibles remèdes qui pourraient aider à les éradiquer, il faut aussi penser à favoriser l’implantation d’industries qui agira positivement sur le PIB et garantira aussi de l’emploi aux chômeurs.

Il ne suffit pas d’affirmer avec beaucoup de bruits, de publicités avoir atteint une croissance à deux chiffres pour que les ménages le ressentent aussitôt. Il faut que tout soit mis en œuvre pour rendre cela effectif dans les ménages. Être émergent demande une certaine amélioration des conditions de vie de la population. L’on comprend alors tout ce qui est fait par les autorités étatiques en vue d’améliorer les conditions de vie de la population. Il est clair que beaucoup restent à faire.

 

Forum sur l’émergence à Abidjan Côte d’Ivoire, ph. eventnewstv.tv

Il faudrait veiller aussi, à côté de ces rencontres qui se font ça et là sur l’émergence, à mettre en place une politique de bonne gouvernance et lutter plus efficacement contre la corruption. Car être émergent demande un toilettage dans l’Administration et beaucoup de pays africains en ont vraiment besoin.

En clair, une chose est de vouloir être émergent, une autre est de faire ce qu’il y a à faire pour l’être. L’on espère qu’on ne viendra pas un beau matin dans un discours officiel apprendre à la population, avec une grande joie, que leur pays est désormais pays émergent sans que rien n’ait changé d’un iota dans leur vie quotidienne.