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Amour du pouvoir en Afrique: gangrène de la démocratie

Depuis que le vent de la démocratie a soufflé sur le continent africain en particulier dans les années 90, l’on a pensé voir disparaître la confiscation du pouvoir politique d’État par une personne ou un groupe de personnes, la fin du règne des Pères fondateurs et voir enfin prendre naissance l’alternance politique. Mais hélas ! Les fervents défenseurs de la démocratie ont très vite compris que la démocratie n’avait pas vraiment pris naissance en Afrique. Ou du moins, cette forme de démocratie n’était pas encore la démocratie appliquée avec toutes les règles de l’art.

 

fauteuil présidentiel
Pouvoir politique: fauteuil à titre illustratif pour désigner le fauteuil présidentiel, ph. tajane.mondoblog.org

Le jeu démocratique demande que certains principes soient respectés. Mais en Afrique, les règles du jeu sont parfois dictées par un groupe armé ou une personne. Cela dit, les moments d’élection sont le théâtre de vives tensions. Pour certains, il y a démocratie quand ils ont été élus aux élections ou que leur candidat est déclaré élu.

Ces genres de situation sont monnaies courantes en Afrique et les violences postélectorales qui s’en suivent occasionnent la mort de civils innocents. Cela est bien dommage, mais ce triste schéma semble être collé à la peau de l’Afrique. Aujourd’hui, Yahya Jammeh refuse de céder le pouvoir alors qu’il a, selon les résultats obtenus, perdu les élections au profit de son adversaire Adama Barrow. Ce qu’il faut comprendre aussi est que bien qu’il a réussi à tromper tout le monde en feignant de reconnaître sa défaite aux élections, Yahya Jammeh reste fidèle à sa logique : utiliser la force pour se maintenir au pouvoir. Pour les chefs d’État de sa trempe, il semble qu’il n’existe aucune vie hors du pouvoir d’État.

Pour ce faire, bon nombre parmi eux sont prêts à tripatouiller la constitution en y extirpant les articles qu’ils jugent toxiques et en y insérant d’autres de sorte à avoir une constitution taillée sur mesure. D’autres par contre demandent au peuple de voter une nouvelle constitution au referendum en s’arrangeant à ce que le « oui » l’emporte. Il est clair que ce genre de fait n’est plus accepté aussi facilement par le peuple.

Blaise Compaoré
Ex président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, ph. rfi.fr

C’est ainsi que certains comme Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir à la suite d’un coup d’État (15 octobre 1987 et 31 octobre 2014) en a fait les frais en voulant toucher au texte pour rester au pouvoir. Il a été chassé du pouvoir à la suite d’un soulèvement populaire.

Aujourd’hui, certains chefs d’État battent le record de longévité au pouvoir. Ils sont loin de vouloir prendre leur retraite politique. C’est à croire qu’ils se sentent auréolés d’une mission, celui de diriger leur peuple, de les conduire au développement. À leurs yeux, ils sont les seuls aptes à diriger. Pour amener l’ensemble de la population à adhérer à leur vision, ils avancent des slogans comme « émergence » pour montrer au peuple qu’ils se soucient bien d’eux.

Joseph Kabila,Président de la République Démocratique du Congo
S. E. M. Joseph Kabila,, Président de la République Démocratique du Congo, ph. egokalumba.unblog.fr

D’ailleurs, en République démocratique du Congo, Joseph Kabila, qui selon la constitution, a vu son mandat se terminer, semble ne pas être pressé de partir du pouvoir.

Le berceau de l’humanité n’a pas encore fini avec les hommes forts. Sur ce continent, les institutions n’ont pas le pouvoir qu’il faut pour mener à bien le jeu politique. Le culte de la personnalité n’en finit pas et les présidents ont trop de pouvoir pour diriger. Du coup, beaucoup parmi eux semblent être indéboulonnables. Sur ce continent, alors qu’on parle de démocratie, d’alternance politique, l’on recense les présidents encore en exercice qui battent le record de longévité au pouvoir. De Teodoro Obieng Nguema à Yahya Jammeh en passant par Robert Mugabé, la longévité de ces présidents africains accros au pouvoir n’est plus à démontrer.

À cet effet, parmi ces présidents il y a d’abord ceux qui sont aux affaires depuis plus de 30 ans. Ce sont :

Teodoro Obieng Nguema
S. E. M. Teodoro Obieng Nguema Président de la Guinée Equatoriale

le président Teodoro Obieng Nguema de la guinée-Equatoriale. Il arrive au pouvoir le 3 août 1979 lors d’un coup d’État. Il est le plus ancien au poste avec 37 ans de règne.

Edouardo Dos Santos Président de l'Agolaa
S. E. M. Edouardo Dos Santos, Président de l’Angola, ph. itele.fr

Il est suivi de prêt par son homologue angolais José Edouardo Dos Santos qui vient au pouvoir le 21 septembre 1979. Après 37 de pouvoir, il vient de renoncer à un nouveau mandat. Le moment de prendre sa retraite semble-t-il, vient de sonner.

Robert Mugabe,
S. E. M. Robert Mugabe, Président du Zimbabwe, ph. lefigaro.fr

À 92 ans, Robert Mugabe est le président en exercice le plus âgé au monde. Il totalise 36 ans de pouvoir. Il a été premier ministre du Zimbabwe alors véritable pouvoir exécutif en 1980. Il est élu président en avril 1987, titre alors honorifique qu’il fusionne avec la primature.

Président Paul Biya du Cameroun
S. E. M. Paul Biya, Président du Cameroun, ph. afn360.com

Quant à Paul Biya, du Cameroun il fait ses 34 ans de pouvoir.

Dénis Sassou Ngeusso, Président du Congo
S. E. M. Dénis Sassou-Nguesso, Président du Congo, ph. negronews.fr

Le Congolais Dénis Sassou-Nguesso cumule 32 ans : président de 1979 à 1992, puis de 1997 à aujourd’hui. Il bénéficie d’une nouvelle constitution qui lui permet de briguer un autre mandat.

Yoweri Museveni, Président de l'Ouganda
S. E. M. Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, ph. itele.fr

L’Ougandais Yoweri Museveni accède au pouvoir en janvier 1986. Il a été réélu en février 2016 pour son cinquième mandat.

le roi Mswati du Swaziland
Mswati III, roi du Swaziland, ph. fr.wikipedia.org

Le roi Mswati III du Swaziland dirige la dernière monarchie d’Afrique, 30 ans de règne.

À côté de ceux-là, se trouvent ceux qui comptabilisent plus de 20 ans de pouvoirs :

Omar El Bechir, Président du Soudan
S. E. M. Omar El Bechir, Président du Soudan, ph. imatin.net

Omar El-Béchir du Soudan, en poste depuis juin 1989 donc 27 ans de règne.

Idriss Deby Itno, Président du Tchad
S. E. M. Idriss Deby Itno, Président du Tchad, ph. imatin.net

Après lui vient son homologue tchadien Idriss Deby Itno avec 26 ans de pouvoir.

Isaias Afwerki, Président de l'Erythrée
S. E. M. Isaias Afwerki, Président de l’Erythrée, ph. ici.radio-canada.ca

Isaias Afwerki de l’Érythrée dirige le pays depuis 1993. Il fait 23 ans de règne.

Yahya Jammeh, Président de la Gambie
S. E. M. Yahya Jammeh, Président de la Gambie, ph. dakarmidi.net

Vient par la suite Yahya Jammeh qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps parce qu’il refuse de quitter le pouvoir alors qu’il a été battu aux élections, prétextant de graves irrégularités. Il est venu au pouvoir à la suite d’un coup d’État en juillet 1994, à son compteur il est marqué 22 ans de règne.

L’on peut aussi dire que le record de longévité jamais enregistré en Afrique revient à l’empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie : 44 ans de règne. Il a été destitué en 1974, Mouammar Kadhafi de la Libye a gouverné son pays pendant 42 ans. Il fut tué le 20 octobre 2011. Omar Bongo Ondimba le Gabonais décédé en 2009 comptabilise 41 ans de pouvoir. L’on peut aussi ajouter pou finir Félix Houphouët Boigny qui dirige la Côte d’Ivoire depuis son accession à l’indépendance 7 août 1960 jusqu’au 7 décembre 1993 l’année de sa mort. Il a fait en tout 33 ans de pouvoirs.

À travers ce qui vient d’être cité, l’on perçoit clairement que le continent africain a du mal à se détacher de « ses hommes forts » au profit d’institutions fortes. Le danger est aussi que ces doyens au pouvoir peuvent inspirer plus d’un à s’accrocher au pouvoir, à diriger le pays en maître. L’on espère que viendra le moment ou la démocratie cessera d’être un luxe pour l’Afrique pour enfin devenir une évidence.


Famine dans le sud de Madagascar: vent de désespoir sur la région

La Terre des ancêtres ou encore la Grande Île a vu le sud de son territoire frappé par des mois de sécheresse. Ce qui laisse planer sur la région une menace de famine. L’insécurité alimentaire qu’occasionne cette sécheresse met en danger la vie des habitants du sud.

 

famine dans le sud de madagscar
Personnes en rang avec un bol pour avoir la nourriture, ph. agir.avec.madagascar.over-blog.com

Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde. Ce pays est confronté à une crise alimentaire alors que les trois dernières années ont été difficiles dans le sud du pays. À Madagascar, 92 % des habitants vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Aussi, ce pays alors qu’il est loin d’être un pays industrialisé et donc grand pollueur, fait les frais du bouleversement climatique. Le phénomène directement responsable de cela est bien le phénomène El Nino. Ainsi, 1,4 million de personnes sont en insuffisance alimentaire principalement les enfants et les personnes âgées avec 850 000 dans un état grave. Ce qui revient à dire que ces personnes sont dans l’incapacité de satisfaire leur besoin journalier en nourriture. Du coup elles ne peuvent que compter sur une aide alimentaire d’urgence pour survivre te faire face à la famine.

Sécheresse dans le sud de Madagascar
Champ de maïs détruis par la sécheresse, ph. tsimokagasikara.worpress.com

La population scrute le ciel depuis quelque temps dans l’espoir que les écluses du ciel s’ouvrent et laisser tomber la pluie. Ce qui pourra mettre fin à ce cauchemar, à cette famine. Mais hélas ! Non !

En pareille situation, les enfants ne se portent pas bien et les visites chez le médecin ne donnent pas de bonne nouvelle. Les enfants auscultés présentent des signes de malnutrition aiguë sévère. Alors que la malnutrition aiguë sévère est synonyme de condamnation à mort. D’où l’urgence pour sauver des vies en danger de mort.

C’est dans ce contexte que le 2 décembre, le pays a obtenu à Paris 5,9 milliards d’euros des bailleurs de fonds (banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD), Union européenne et agences des Nations Unies, etc.). Cela en vue de mettre sur pieds l’économie d’un pays qui a été pas mal secoué ces 5 (cinq) dernières années par une instabilité politique. Difficile de dire qu’une bonne partie de cet argent arrivera jusque dans le sud pour permettre la construction d’infrastructures et des routes qui sont déjà dans de piteux états. La dégradation de la route rend difficiles le ralliement et le cheminement d’aide dans cette partie du pays. L’on espère bien que les autorités malgaches vont s’atteler à cela.

Il faut aussi souligner que le désespoir mêlé à l’instinct de survie a amené beaucoup de ménages à envisager des décisions palliatives en vendant beaucoup de leur moyen de production notamment les bœufs. Alors, que ces derniers les aident dans les travaux champêtres. Ces bœufs ont été bradés sur le marché à 100 000 ariarys (monnaie malgache) soit 7 (sept) à 8 (huit) inférieur au prix véritable.

figues de barbaie
figues de barbarie poussant sur des feuilles de cactus, ph. agir.avec.madascar.over-blog.com

À cela s’ajoute que beaucoup sont contraint, pour dompter la faim, de consommer des figues de barbarie poussant sur les feuilles de cactus et que l’on trouve aussi sur les étals du marché ou encore des mangues roulées dans la cendre.

L’UNICEF fait savoir que la moitié des enfants malgaches de moins de 5 (cinq) ans sont mal nourris. La conséquence de la malnutrition sur les enfants cause des bouleversements physiques, mais aussi un ralentissement de leur développement intellectuel. Cela fait que 2 millions d’enfants ne pourront pas étudier convenablement et être productifs pour leur pays. La Terre des ancêtres perd ainsi chaque année 700 millions de dollars selon l’UNICEF et cela à cause de la malnutrition. Alors, l’on constate que le pays perd gros à cause de la malnutrition. Beaucoup de vies sont menacées et l’avenir d’un grand nombre d’enfants est gâché ; accentuant encore plus la pauvreté de la population.

Certes, certaines actions ont déjà été menées comme le don de tiges de patate douce améliorées résistant mieux à la sécheresse par la FAO et adaptées aux conditions climatiques du moment à Andahive, commune de 505 habitants ; et même si cela donne des résultats encourageants, c’est tout de même insuffisant. La population a besoin de pluie et en attendant que le ciel se montre plus clément pour mettre fin à la famine, le sud a urgemment besoin d’aide.

À quelques jours de Noël et du Nouvel An, il faut savoir que beaucoup d’enfants malgaches ne seront pas en mesure de manger à leur faim. Même si selon une idée reçue, le sud a toujours été oublié par les autorités, il ne faut pas oublier le sud de Madagascar, il faut agir énergiquement de sorte à sauver des vies, de sorte à répondre plus efficacement à ce qui est une urgence humanitaire.

 

 


Éburnéen cherche représentant au Parlement

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en Côte d’Ivoire la course au Parlement a commencé. Les élections législatives se tiendront dimanche prochain, la belle cité d’Éburnie cherche des représentants pour chacune de ses régions. Le jeu politique demande que chacun des candidats se dévoile et dévoile aussi bien sûr ses intentions politiques. Les Éburnéens, les oreilles dressées, se disposent à les écouter. Ils sont tous curieux de savoir quel discours chacun des candidats pourra bien tenir cette fois-ci.

 

parlement ivoirien
Le Parlement de Côte d’Ivoire, ph. oeildafrique.com

Quelques mois après la présidentielle, les Éburnéens sont donc encore sollicités, cette fois-ci pour les législatives : chaque région doit avoir ses représentants au Parlement. C’est dans cet esprit que chaque candidat va devoir persuader le maximum de personnes pour avoir une chance d’être élu. Pour ce faire, beaucoup de stratégies sont mises en place. Le parti des Rassemblés, lui, a adopté plusieurs stratégies, dont la stratégie de la migration. Eh oui, la migration ! Elle consiste pour un ancien élu à changer de territoire. L’ancien élu va faire valoir ses compétences sur un autre terrain avec une nouvelle population. C’est à croire que cet élu a été affecté ailleurs comme s’il s’agissait d’un poste de nomination. Il lui faut démontrer qu’il est un conquérant ou une conquérante.

Les élus obéissent aux ordres du parti. Le big boss des Rassemblés veut avoir les mains libres pour travailler. Il tient à être majoritaire au Parlement. Pas question que l’autre camp lui mette des peaux de banane sur la route. Chez les Rassemblés, les candidats ont reçu des consignes très fermes : gagner à tous les coups. Et là, malheurs aux vaincus car le parti ne se souviendra plus d’eux et ne les sollicitera plus pour pareil challenge.

Chose bizarre, les Rassemblés ont été secoués il y a de cela quelques jours quand deux de leurs rangs ont été remerciés. Ils ont été forcés à quitter le gouvernement. Ils ne pourront plus dîner à la table du big boss. Cela a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Han ! Il y a eu des « pourquoi ? » et des « que s’est-il passé ? » qui ont fusé de partout. Beaucoup d’Éburnéens n’ont rien compris à cette affaire. Ont-ils énervé le big boss ? Les Éburnéens sont, pour beaucoup, restés sur leur faim.

C’est maintenant le moment de se faire élire. Comme on le dit en Éburnie : Allons seulement !

Chaque groupement s’est jeté dans la course au Parlement. Même ceux que l’on taxe d’être trop attachés à une gloire passée sont aussi dans la course. La bataille s’annonce rude. Chacun veut avoir ses représentants dans l’hémicycle pour pouvoir se faire entendre. Certaines questions sont sur les lèvres des Eburnéens : quelle sera la position des deux candidats qui ont été remerciés vis-à-vis de la famille des Rassemblés ? Iront-ils en rang dispersé avec leur propre groupement ou feront-ils route ensemble ? Là, nous sommes curieux de savoir…

On ne devrait pas oublier les candidats indépendants ou encore le clan des têtus, des irréductibles ou encore les anticonformistes. Ces têtus, comme nous les appelons, ont osé désobéir à la décision de leur groupement. Il leur a été demandé de céder la place à d’autres pour se présenter dans la région qu’ils convoitent et où ils pensent pouvoir être élus sans trop de difficulté. Mais alors, que n’ont-ils pas compris ceux qui ont choisi les candidats ? Beaucoup parmi eux veulent « manger » comme on le dit en Éburnie. C’est clair qu’ils ne peuvent pas accepter qu’on leur arrache le pain de la bouche aussi facilement.

Aussi, certains des têtus disent agir au nom d’une certaine idéologie. À ce propos, l’ombre du Vieux et sa progéniture ont été frappées de sanction par les hauts dignitaires de leur parti. Eh ! Qui pouvait penser cela ? Lui, l’ombre du Vieux sanctionné ! Lui qui, une grande partie de sa vie durant, a été aux côtés du Vieux. Lui qui est comme un symbole, un monstre sacré. « Tchiéé !! vraiment hein ! «  comme on le dit en Éburnie. Ce qui est sûr : allons seulement !

À côté de ceux-là, il y a les autres indépendants qui ne sont pas des têtus. Ils veulent eux aussi faire entendre leur voix au Parlement. En Éburnie, on dit dans pareil cas, chacun cherche pour lui.

On peut dire que la marmite électorale bout avec pour ingrédients les Rassemblés, trop attachés à une gloire passée, le clan des têtus, d’autres groupements politiques aussi et les autres indépendants. Ils scandent tous leur slogan. À les entendre, on dirait des charlatans criant sur la place publique « votez pour moi et vous ne serez pas déçus ». D’autres parlent d’aider leur région à connaitre le développement alors qu’aucun budget ne leur sera alloué pour cela.

Les Éburnéens seront alors servis. La démagogie sera bel et bien au rendez-vous. Parmi les candidats, beaucoup se positionneront comme défenseur du peuple. Ils réussiront à berner certains, à hisser la couleur du parti en lieu et place de leur discours politique pour se faire élire. Mais une poignée d’Éburnéens, comme une vierge dépucelée dans divers viols, savent qui sont ce genre d’individus. Plus rien n’a de secrets pour eux. Ils savent qu’il ne faut pas trop accorder de crédit aux dires de ces démagogues. Ils savent qu’il faut écouter et faire la part des choses, il faut choisir celui qui convient en ne se laissant pas influencer par la couleur de son parti, même s’il est indépendant.

Les jours à venir nous renseigneront sur la cartographie politique nouvelle de l’hémicycle. Attendons de voir : allons seulement !


Langue maternelle en Afrique : un grand défi à réaliser

Le continent africain a connu des décennies de colonisation. Quand les États africains ont pris leur indépendance, bon nombre parmi eux ont érigé la langue de l’ex puissance colonisatrice comme langue officielle. Cette langue est utilisée dans l’administration, dans les écoles et universités publiques. Aujourd’hui, le constat est que beaucoup d’africains ne savent pas parler leur langue maternelle et pour certains parler correctement leur langue maternelle est une chose difficile.

 

langue maternelle
Affiche faisant la promotion de la langue maternelle, ph. journalducameroun.com

En effet, la langue du colonisateur, que ce soit l’anglais, le français ou même le portugais, influence beaucoup le quotidien des africains. Le fait que ces langues soient utilisées dans tous les secteurs d’activité circonscrit la langue maternelle. Du coup, cette dernière ne peut être parlée qu’à la maison, entre parents où ressortissants d’une même région ou d’un même groupe ethnique. La langue maternelle est ainsi reléguée au second plan.

Alors, faire une promotion des langues maternelles s’avère très utile et même impérieux pour beaucoup d’observateurs africains pour ne pas voir ces langues disparaître. Certains africains, plus précisément dans les familles aisées, préfèrent parler la langue officielle à la maison. Cela dit, les enfants n’apprennent pas à parler leur langue maternelle et la conséquence logique est qu’ils grandissent sans savoir la parler. Aussi, parler sa langue maternelle même en public parait pour certains déplacé. Avoir une parfaite maîtrise de la langue officielle, c’est prouver qu’on est bien instruit. En règle générale, parler correctement la langue officielle démontre qu’on est d’un certain rang social ou encore qu’on a eu la chance d’aller à l’école. Cela dit, ceux qui se trompent parfois en parlant cette langue officielle voient leur entourage se railler d’eux. Aussi, pouvoir parler sans faire de faute, fait grandir celui qui la maîtrise aux yeux des autres. On remarque tout de suite une certaine fierté qui se dégage de celui-ci, de sa façon de parler et même d’être. Il s’affiche comme n’étant pas pareil aux autres, mais différent.

Ce qui est regrettable, c’est que parfois ces personnes ne sont nullement en mesure de faire une seule phrase correcte dans leur propre langue maternelle. Elles en sont conscientes, mais ne sont pas pour autant vexées. Cela n’est pas bien grave ! Pense-t-il. L’on peut donc dire que pour beaucoup parmi eux, maîtriser les langues étrangères en particulier celle de l’ex puissance colonisatrice est préférable à parler correctement sa langue maternelle. La langue de l’ex puissance colonisatrice permet de s’ouvrir sur le monde, de paraître à la limite moins « sauvage ». Avec cette langue, on a plus de classe.

Dans certains pays africains comme au Sénégal, à Madagascar, il existe une langue qui est parlée en plus de celle de l’ancienne puissance colonisatrice : le wolof au Sénégal et le malgache à Madagascar. La promotion de ces langues issues des langues maternelles est un exemple que d’autres pays africains aimeraient voir se réaliser chez eux.

Pour certains observateurs, l’on constate que dans les pays cités ci-dessus, la langue française est en recul notamment à Madagascar. Parler malgache dans les rues d’Antananarivo est loin d’être déplaisant pour le malgache tout comme parler wolof dans les rues de Dakar.

À Madagascar par exemple, la langue malgache a son écriture et sur certains panneaux publicitaires, l’on peut voir le message destiné au public en malgache.

Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, l’on réfléchit toujours sur la promotion des langues maternelles. Même si l’on enregistre soixante (60) ethnies dans ce pays, les défenseurs de la langue maternelle sont loin d’être découragés par ce nombre. Ce qui importe pour eux est de trouver une stratégie pour que l’ivoirien parle correctement sa langue maternelle. À cet effet, l’option de pouvoir apprendre sa langue maternelle à l’école n’est pas écartée, elle est même encouragée.

La remarque qui est faite est que bien assez souvent la langue officielle est omniprésente dans les langues maternelles au point où elle vient parfois remplacer certains mots. En effet, beaucoup d’africains le font. Ils remplacent certains mots de la langue maternelle par leur synonyme dans la langue officielle. Et chose étrange cela ne scandalise personne, loin de là, cela est commun.

Il est bien de parler une ou plusieurs langues étrangères, cela peut s’avérer être un atout dans les échanges, dans le commerce, etc. Toutefois, beaucoup d’africains comprennent aujourd’hui que maîtriser sa langue maternelle est un plus gros atout. Car, la langue ne véhicule pas qu’un message, mais aussi une culture, une tradition, une manière de vivre, une manière de penser, une certaine identité. Même si certains pays africains peinent à trouver une langue parmi cette multitude de langues existant sur leur sol pour l’ériger comme langue officielle, l’idée de penser à une promotion de la langue maternelle est déjà bien.


Mondoblog et Antananarivo 2016, j’y étais aussi : 2e partie

Quand j’ai reçu l’invitation de Mondoblog me demandant de me rendre à Tana en novembre, je ne savais pas vraiment ce qui m’y attendait. À la descente de l’avion, une multitude de questions me trottaient dans la tête. C’était une série de questions commençant par « comment » : comment va se passer mon séjour ? Comment va se passer cette formation ? Etc. Cela d’autant plus que c’était pour moi la première fois que je quittais mon pays, la Côte d’Ivoire, pour aller si loin. Dans le bus, de l’aéroport à l’hôtel, j’ai pu me faire une idée de l’ambiance qui m’attendait durant ces neuf jours que j’aurais à passer sur le sol malgache.

bus en route pour le village de la francophonie
Mondoblog saison 5: ambiance dans le bus, ph. georgeskouame

Durant le séjour, à l‘hôtel, on pouvait dire que c’était vraiment la convivialité qui animait tout le groupe. Les interventions de Guillaume du Togo et aussi de Sonia de la Côte d’Ivoire animaient le groupe. Dans les deux bus qui nous conduisaient chaque jour au village de la francophonie, celui où se trouvaient Sonia et Guillaume était le plus animé. Cela dit, certains préféraient savoir dans quel bus montait Sonia pour décider du bus dans lequel il allait monter. Ainsi, ceux qui voulaient un peu de tranquillité ne montaient pas dans le même bus qu’elle et « son groupe ». Voir cela me faisait sourire.

Aussi, Georges Attino mon homonyme qui voulait parler le malagasy, enregistrait les mots dans son téléphone, les répétait constamment et le voir les dire aux Malgaches qu’il voyait était fascinant. Il a réussi par ce procédé à avoir un vocabulaire assez riche et se plaisait à dire à chaque fois « salama » : bonjour en malgache.

L’accent assez particulier des Togolais et des Camerounais nous faisait parfois sourire.

Fabrice Nouanga
Fabrice Nouanga dans un moment d’explication de règles de grammaire française, ph. georgeskouame

Le cours de français qu’a fait Fabrice, que nous avons appelé el professor, pour préciser des règles de grammaire de la langue française a été très enrichissant tout comme celui de Fatso et de Fabien sur le blogging.

Les moments de petit-déjeuner, de déjeuner et de diner étaient des moments de discussion et de causerie. Les mets dans leur ensemble étaient appréciés et la récurrence de la viande de zébu nous faisait quelquefois marrer au point où j’ai dit à Jean de Paul et Issouf (alias Iss Bill Bcc) que nous sommes devenus des « zébuvores ». C’est vraiment marrant tout ça.

Nous avons, dans les première heure de la formation, reçu la visite du Président de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina et Michaëlle Jean Secrétaire générale de la Francophonie.

Président malgache et la secrétaire générale de la francophonie avec les mondoblogueurs
Visite du président malgache Hery Rajaonarimampianina et Michaël Jean Secrétaire générale de la francophonie Michaël Jean, ph. georgeskouame
la secrétaire de la francophonie avec les mondoblogueurs
Mondoblog saison 5: la secrétaire de la francophonie et les mondoblogueurs, ph. mondoblog
selfie mondoblogueurs François Hollande
Selfie avec des mondoblogueurs avec le président François Hollande, ph. mondoblog

Aussi, avant de quitter Antananarivo, nous avons eu le privilège de voir le président François Hollande. Il a répondu à des questions des mondoblogueurs et comme pour lui dire merci d’être passé nous voir, Samantha Tracy, mondoblogueuse, lui a gratifié d’un slam qui a été très bien apprécié et le président a terminé sa visite en nous permettant de faire un selfie avec lui. Ce moment fut l’un des plus agréables que nous avons vécu à Antananarivo.

Mondoblog a réussi à réunir en un même lieu des personnes qui ne se connaissaient pas pour la majorité d’entre elles et faire naître entre tous un lien filial. Les pays rassemblés par l’équipe de l’Atelier des Médias sont : Belgique, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, France, Guinée, Haïti, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, etc.  Je mets “etc.” pour ne pas risquer d’oublier quelqu’un. Il y avait en un mot un bon monde. On ne peut que dire bravo à cette équipe qui a réussi l’exploit de les réunir à Antananarivo.

difficile séparation des mondoblogueurs
Mondoblog saison 5: les moments de se dire au revoir, ph. georgeskouame

Les au revoir qui ont été très émouvants témoignent, en effet, du degré d’attachement qui a pu se créer en si peu de temps.

Atelier des médias
Équipe de formateurs mondoblog saison 5, ph. georgeskouame

Simon, Manon, Julien et les autres, vous avez assuré et c’est super. Durant ces neuf jours, chacun des mondoblogueuses et mondoblogueurs a pu se sentir bien encadré et prendre connaissance de certaines techniques du blogging. Chacun a pu rentrer chez lui et reprendre sa vie qu’il a laissé en ayant encore vivace à l’esprit les souvenirs encore tout chauds de Tana. Ah ! Antananarivo ! Quand pourrais-je encore te revoir ? Bientôt je l’espère, bientôt !


Mondoblog et Antananarivo 2016, j’y étais aussi : 1re partie

Le sommet de la francophonie s’est tenu les 26 et 27 novembre à Antanarivo. Mais bien avant, il a été question de la formation des mondoblogueuses et mondoblogueurs de RFI de la saison 5. Cela dit, des blogueurs de diverse nationalité ont été invités à Tana pour participer à cette formation. Le tout a été savamment orchestré par l’Atelier des Médias de RFI. Ainsi, l’équipe de l’atelier des médias m’a permis de faire partie de ce voyage. Mondoblog à Antananarivo dans la capitale de Madagascar, c’était génial. J’ai donc été sur la grande île.

J’ai étudié l’histoire du peuplement de cette île à l’école et j’étais loin de me douter qu’un jour viendrait où je foulerai son sol. Être sélectionné pour ce voyage m’a beaucoup fait plaisir. Le voyage a duré en tout neuf (9) heures de vol sans compter les heures d’escale : six (6) heures de vol d’Abidjan à Nairobi et trois (3) heures de Nairobi à Antananarivo. L’avion a décollé vers 20 h 45. Ce vol qui était ma toute première expérience s’est bien passé. C’est vers 6h que nous avons atterri à Nairobi et fait cinq (5) heures d’escale en attendant de redécoller pour Antananarivo.

Il était 14h passé de plus de la moitié, nous allions vers 15h quand nous sommes arrivés à Antananarivo. Malgré la fatigue, j’étais content d’être bien arrivé et de fouler pour la toute première fois le sol de la grande île, le sol malgache. C’était merveilleux pour moi. À la sortie de l’aéroport, j’ai rencontré celui qui devait nous amener à l’hôtel. C’est à ce moment que j’ai fait la connaissance des autres comme moi qui venaient à Tana dans le même but et avec qui j’ai pris le même vol. L’ambiance dans le bus qui nous conduisait à l’hôtel laissait présager ce que j’allais vivre durant ces neuf jours à Tana : la bonne humeur. Et je ne me suis pas trompé. Durant pratiquement tout le temps que nous avons mis pour arriver à l’hôtel, l’ambiance dans le bus était l’affaire de Guillaume du Togo et aussi de Sonia. Boukari qui prenait de nombreuses photos des rues, des voitures, des piétons, etc. pour immortaliser ce moment.

palais et tombe de la reine
palais de la reine et sa tombe, ph. georgeskouame

 

case du roi
Case du roi, ph. georgeskouame
pierre
Pierre pour tester sa bravoure de guerrier

Nous avons fait une visite guidée et vu certains lieux touristiques de cette ville que beaucoup rencontrent pour la première fois, comme le palais de la reine et la case du roi dans laquelle il faut sortir en faisant marche arrière, tout comme la fameuse pierre que l’on devait soulever pour démontrer sa bravoure et prouver sa capacité à faire partie de l’effectif de la garde rapprochée du roi. Tout cela nous a permis de nous faire une idée de cette ville. La promenade a été beaucoup appréciée.

 

mondoblog
les mondoblogueuses et mondoblogueuses saison 5, ph. georgeskouame
mondoblog
les mondoblogueuses et mondoblogueurs saison5, ph. Mireille Chandeup

Les choses sérieuses ont commencé le lundi qui a suivi notre arrivée après que d’autres mondoblogueuses et mondoblogueurs nous ont rejoints. La formation qui a eu lieu au village de la francophonie nous a permis de savoir certaines techniques du blogging. Et cela, dans une atmosphère bien détendue. Nous pouvons dire que nous étions bien encadrés et l’équipe de l’atelier des médias de RFI tenait vraiment à nous fournir ce dont nous avons besoins pour nous parfaire et c’était génial.


Séjour à Antananarivo : une affaire de viande de zébu au menu

Arrivé à Antananarivo lors de la formation des mondoblogeurs et mondoblogueuses et aussi pour le sommet de la francophonie, l’on est émerveillé par l’apparence séduisante de la ville et sa simplicité. Pour beaucoup des mondoblogueurs et mondoblogueuses qui n’ont d’infos sur Madagascar que dans les livres étudiés à l’école, c’est une belle occasion de visiter cette ville et de se laisser captiver par son apparence.

antananarivo
Dans les rues d’Antananarivo, ph. georgeskouame

Antananarivo se présente comme une ville qui fait plaisir à visiter. L’un des constats évidents est l’étroitesse par endroit des rues. En effet, certaines rues sont assez étroites et en sens unique pour la plupart. Les rues étroites pour ce que les mondoblogueurs et mondoblogueuses ont pu voir ne sont pas bitumées, mais des pavés ont été posés sur la chaussée en guise de bitume. Cela donne à ces voies, une allure particulière.

Parmi les différents mets présentés, la remarque qu’ont faite les mondoblogueurs et mondoblogueuses est la présence constante de la viande de zébu dans les différents plats présentés. Pour ce que l’on peut dire, c’est que la viande de zébu est, semble-t-il, beaucoup prisée à Antananarivo : que se soit la brochette, la friture de viande de zébu et aussi la viande de zébu présentée sous d’autres formes, les mondoblogueurs et mondoblogueuses se sont fait le plaisir de les déguster à cœur joie.

La remarque faite par les mondoblogueurs et mondoblogueuses fait qu’ils s’attendent à chaque fois à consommer cette viande à chaque déjeuner et diner. Il est vrai qu’à certains moments la viande de Zébu n’est pas au menu, mais la question est que cette viande a beaucoup marqué l’esprit des mondoblogueurs et mondoblogueuses. Cela dit, certains se plaisaient à dire quand vient le moment de déjeuner ou de diner qu’ils vont mangé la viande de zébu, et ils devinaient juste. C’est à croire qu’ils ont été informés du menu. Ce qui n’est pourtant pas le cas.

Un zébu, ph. youtube.com
Un zébu, ph. youtube.com

L’on peut dire que le séjour à Antananarivo avec la viande de zébu qui a marqué les esprits va rester gravé longtemps dans les esprits des mondoblogueurs et mondoblogueuses qui partent d’Antananarivo avec un beau souvenir.


Francophonie : poussière de cultures au dénominateur commun

La grande famille francophone se réunit à Antananarivo à Madagascar le 26 et 27 novembre 2016. Il faut préciser que la francophonie en tant qu’institution internationale regroupe les pays qui ont en commun la langue française et il est important de préciser que ces peuples ont chacun une culture différente. Les différentes cultures qui tentent de se faire connaitre ainsi participent pour beaucoup à solidifier les liens entre les différents États francophones

banderole annonçant la bienvenue
Banderole à l’entrée du village de francophonie, ph. georgeskouame

En effet, parler de francophonie c’est aussi reconnaître que le français est partagé par 284 millions de personnes. Tous ces pays ont donc pour dénominateur commun le français. Mais, il est essentiel de noter que tous ces pays ont une culture diverse et c’est l’un des charmes de la francophonie. Elle réussit l’exploit de mettre ensemble divers peuples.

village de la francophonie
Visiteurs entrant dans le village de la francophonie, ph. georgeskouame

En plus de valoriser la langue française qui est la 5e langue la plus parlée au monde. La francophonie prône aussi l’échange de cultures entre les différents peuples qui la constituent. C’est alors une manière pour ces peuples de faire connaître leur patrimoine culturel et s’ouvrir aux autres pays francophones.

stands
visite de stands pour d&couvrir les cultures des pays francophones, ph. georgeskouame

Il faut donc noter que cette ouverture aux autres que permet la culture permet alors aux échanges d’occuper une place de choix dans les festivités de la francophonie. Le nombre de visiteurs que l’on enregistre dans les différents stands du village de la francophonie témoigne de cette curiosité qui les anime et alors c’est pour eux un plaisir de pouvoir se faire une idée de la culture existant dans d’autres pays francophones.

visite des stands pour percevoir les cultures des pays francophones
Stands visités par les visiteurs, ph. georgeskouame

Pour Antananarivo 2016, le moins que l’on peut dire c’est que les différents stands ont de quoi plaire et satisfaire la curiosité des visiteurs. Chaque stand des différents États francophones propose à ses visiteurs ce que son patrimoine culturel a de spécificité. L’on peut dire que les visiteurs par moment ont véritablement l’embarras du choix quand il s’agit de faire des achats.

 

 


Village de la francophonie 2016 en images

Le village de la francophonie, c’est comme si vous étiez. Dans ce village, le monde francophone s’exprime au travers de la culture.

Stand
francophonie en langue malgache

Le village réunit beaucoup de stands.

Stands
Stands au village de la francophonie
Stands
Stands au village de la francophonie 2016, ph. georgeskouame

Il y a aussi des banderoles.

Banderoles
banderoles publicitaire, ph. georgeskouame
banderole
banderoles au village de la francophonie

Les différents stands sont pris d’asseaux par les visiteurs.

stands
Visite des stands par les visiteurs, ph. georgeskouame

 


Sommet de la francophonie, épisode XVI

Le sommet de la Francophonie aura lieu sur la grande île à Madagascar à Antananarivo. Cela est prévu la semaine du 21 novembre, avec le sommet des chefs d’Etat les 26 et 27 novembre 2016. Ce XVIe sommet aura pour thème : « croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ».

Antananarivo, ph. lexpressmada.com
Antananarivo, ph. lexpressmada.com

On voit que l’espace francophone veut resserrer les liens de ses membres. Les échanges à l’intérieur de la famille francophone devront s’accentuer pour le bonheur de tous. Les objectifs semblent être la préservation de la stabilité du monde francophone.

Une chose est certaine, les pays africains attendront beaucoup de ce sommet de la Francophonie, surtout que beaucoup parmi eux veulent être émergents dans les années à venir. Un tel thème ne peut que retenir leur attention. On aspire donc pour ce sommet à une croissance partagée, mais aussi à un développement responsable.

Un développement responsable qui engage beaucoup de défis à relever. Cela va sans doute amener les différents pays à revoir leur politique pour que la jeunesse s’implique un peu plus dans les décisions qui sont prises, à établir une politique de l’emploi ou de l’auto-emploi plus efficace qui fera baisser le fort taux de chômage que l’on enregistre dans des pays de l’Afrique francophone. Beaucoup de pays africains se plaisent à affirmer haut et fort qu’ils ont établi dans leur programme de gouvernement, une politique de l’auto-emploi, mais il faut le souligner : ces politiques de l’emploi, comme ils les appellent eux-mêmes, sont loin d’être efficaces. Ce dont la population a besoin, c’est la mise en place d’une politique efficace qui permettra de lutter plus efficacement contre la pauvreté et le chômage. Avec une jeunesse aux abois et une pauvreté qui s’accentue d’année en année, aucun pays au monde, quel que soit sa volonté, ne peut être émergent.

Emblème du sommet de Antananarivo 2016, ph. francophonieantananarivo-2016.mg
Emblème du sommet de Antananarivo 2016, ph. francophonieantananarivo-2016.mg

Ça, les dirigeants doivent le savoir. Ce XVIe sommet de la Francophonie qui s’ouvre à Antananarivo peut être vu aussi comme une lueur d’espoir. Ainsi, la recherche de la stabilité dans la zone francophone doit respecter des principes qui seront probablement débattus lors de ce sommet. D’ailleurs, le comité d’organisation s’est inspiré de ce thème pour choisir le logo du sommet. Le symbole représente un arbre et c’est l’arbre du voyageur, « Ravinala » en langue malgache. Cet arbre contient, dans ses feuilles, de l’eau pour se désaltérer.

Pour que la fête soit belle, le gouvernement malgache n’a pas lésiné sur les moyens. On peut dire qu’Antananarivo est prête à accueillir en grande pompe ce sommet, qui réunit toute la grande famille francophone.