Drogues en milieu scolaire : un fléau qui gangrène !
Depuis quelques années, dans certains établissements secondaires de la Côte d’Ivoire, on remarque la présence d’élèves toxicomanes.
Ces élèves d’un autre acabit s’adonnent à de vilaines choses : la consommation de drogue. Différentes drogues sont prisées par ces jeunes élèves, beaucoup parmi eux sont à peine adolescents. Quand on sait les conséquences des drogues dures sur la santé… il est urgent que les autorités prennent ce problème à bras le corps.
Parmi les problèmes qui minent l’école ivoirienne, il y en a un dont on ne parle pas souvent, mais qui est pourtant bien réel : le problème de la consommation de drogue en milieu scolaire. Les drogues dures s’invitent dans le quotidien de certains élèves. Plutôt que de suivre l’enseignement des professeurs, les élèves toxicomanes se perdent dans la drogue. Dans certains établissements, il y a des lieux qui se transforment en fumoir, les élèves toxicomanes ont juste le temps de brûler un peu d’herbe pour prendre leur dose… Cela montre à quel point le problème est sérieux.
On aimerait que les autorités (y compris le ministère de l’Éducation nationale) mènent campagne pour sensibiliser les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes, il faut montrer quels sont les dangers liés à cette pratique. On aimerait voir le ministère agir, mener des actions comme il le fait déjà pour le problème des grossesses en milieu scolaire. Car il faut souligner l’urgence de la situation, certains élèves toxicomanes sont âgés de 12 ans seulement ! Aucun établissement n’est à l’abri, même les établissements dits prestigieux sont touchés par ce fléau, qui prend de plus en plus d’ampleur.

Ce qui est inquiétant, c’est l’accessibilité des stupéfiants. La plupart des élèves commencent d’abord avec les amphétamines, ensuite vient le cannabis. Toujours en quête de sensation forte, les élèves toxicomanes vont ensuite toucher à d’autres drogues comme les opiacées, l’héroïne et la cocaïne dont la forme la plus utilisée en Côte d’Ivoire est le crack. Est-ce pour se justifier ou même pour se donner bonne conscience ? Ces élèves toxicomanes disent prendre la drogue pour bien étudier et avoir un bon rendement scolaire ! Au lieu de cela on constate à quel point la droque les transforme : ils ont une allure bizarre et leurs yeux sont rouges.
Le problème c’est que l’école est aux mains de la mafia qui y distribue la drogue. Toute une organisation s’est mise petit à petit en place. Des élèves se sont érigés en chef de distribution. On trouve également des filles, elles sont impliquées dans tout ce qui a attrait à la consommation de la drogue. Elles sont pour la plupart utilisées pour faire passer la marchandise. Aussi, les vendeurs aux alentours des établissements scolaires sont suspectés d’être des distributeurs. Quant aux autres élèves, ils doivent se garder de dénoncer les drogués ou les distributeurs s’ils tiennent à leur vie.
Le pire c’est que les élèves toxicomanes peuvent se procurer les stupéfiants à moindre coût : entre 100 et 500frs CFA pour certaines drogues. C’est pour cela que ce fléau explose ! Autre aspect : les enseignants sont, bien malgré eux, en première ligne. Ils sont exposés parce-qu’ils sont en contact avec ces élèves qui peuvent représenter un danger. Ils peuvent craindre pour leur vie. Du coup, bon nombre d’enseignants préfèrent éviter d’avoir des histoires avec ces élèves, on ne sait pas ce que ce genre d’individu peut faire…
Le gouvernement devrait agir avec diligence, ce fléau est comme un cancer qui ronge toute l’école en Côte d’Ivoire, le risque serait que cela s’étende à tous les élèves. Il faut donc sensibiliser sur ce problème, prendre des décisions et agir pour sauver l’école. Si rien n’est fait, le problème pourrait annihiler tous les efforts passés du gouvernement sur l’éducation de sa jeunesse et créer bientôt un fort taux d’échec scolaire.
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