Violences basées sur le genre : à Kong, des élèves sensibilisés

Article : Violences basées sur le genre : à Kong, des élèves sensibilisés
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28 mai 2021

Violences basées sur le genre : à Kong, des élèves sensibilisés

La violence basée sur le genre demeure un fait inquiétant qui demande des solutions idoines. Dans la recherche de solutions contre ce fléau, on est parfois tenté d’agir en amont sur des esprits plus jeunes. Cela pourrait les préparer à avoir un comportement exemplaire susceptible déradiquer ce fléau. C’est ainsi qu’il faut comprendre cette initiative menée par l’ONG : la clinique juridique de Korhogo. Cette ONG agit précisément dans la défense de droit de l’homme.

En effet, l’année scolaire tirant vers sa fin, le samedi 27 mars 2021 dernier, dans la salle de réunion de la mairie de Kong a été organisée une rencontre avec des jeunes de ladite ville. Kong est une ville située dans le nord de la Côte d’Ivoire à 585 km d’Abidjan. Comme mentionné dans l’Acte constitutif de l’UNESCO de 1946, « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Ainsi, cette initiative n’a pour d’autres fins que d’agir sur des esprits jeunes. Cela, afin d’établir les bases de ce qui pourrait conduire à une véritable éradication de ce fléau. Alors, la Clinique Juridique de Korhogo portée par l’association ivoirienne des femmes juristes s’est entretenue avec 56 jeunes, âgés de 14 à 23 ans, sur les violences basées sur le genre (VBG).

 La séance animée par M. OKA Yahi K.Ismaël, suivie d’échanges, a permis de passer au crible les différents aspects de ces violences dont sont victimes de nombreuses jeunes filles particulièrement. Ces dernières, faute d’informations, se laissent ronger par l’amertume et se barricadent dans un mutisme. Les notions de mariage forcé, de scolarisation de la jeune fille, de viol, ont aussi été abordées sans tabou.

Selon M. OKA, « Au Nord de la Côte d’Ivoire, au nom de certaines cultures, des femmes subissent des violences de tout genre. Il faut briser le silence pour rompre la chaine de ces violences, pour qu’elles soient épanouies ». Du côté de l’auditoire, le message semble avoir titillé plus d’un esprit. Mlle Touré Fatoumata, élève de terminale, avoue : « nous ne savions pas qu’il était possible de dénoncer les violences et avoir la possibilité d’être défendues. Maintenant, grâce à cette rencontre, j’ai appréhendé de nombreuses notions. Je suis mieux avertie ». C’est la preuve que l’ignorance favorise la continuité de ce type de violence.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Grain Pédagogique, une initiative citoyenne dont le responsable est M. Aly Badra Coulibaly, qui assure la continuité pédagogique hors de l’école. Alors, il faut préciser que ce cadre est animé essentiellement par un groupe d’enseignants, de scouts du Centre de Jeunes Maison Connectée des Savoirs. C’est une lucarne spéciale pour écouter et répondre à tous les besoins que certains apprenants ont honte d’exprimer en Classe. Tribune mensuelle d’échanges, c’est un cadre de socialisation.

Les participants ont eu droit à du bon thé qui a agrémenté cette belle rencontre, qui s’est terminée dans une atmosphère de joie et de plaisir partagé. Les jeunes, visiblement contents, sont rentrés chez eux après avoir été bien enseignés sur ce fait de société qui est la violence basée sur le genre, fléau à éradiquer.

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