georgeskouame

CROIRE OU NE PAS CROIRE : LE MERCURE COVID-19 MONTE EN CÔTE D’IVOIRE, L’INQUIÉTUDE AUSSI

Depuis le premier cas confirmé de COVID-19 observé sur le sol ivoirien le 11 mars dernier, chaque jour des cas confirmés sont enregistrés. Toutefois, en dépit de ces cas, un vent de doute souffle tout de même entretenu par un pan de la population qui se montre sceptique. Il convient de précisément que cette pandémie a poussé le conseil national de sécurité avec à sa tête le président de la République Alassane Ouattara à prendre des mesures dès les premières heures pour freiner la chaine de contamination. Mais aujourd’hui, le nombre de cas confirmés grimpe et soulève des interrogations tout comme des inquiétudes. Alors que l’État ivoirien a décidé d’alléger les mesures mises en place après la découverte du premier cas de COVID-19.   

1.Qu’est-ce qui rend sceptique une partie de la population ?

La COVID-19 est bien présente sur le continent africain à l’instar des autres continents. Les États africains ont donc pris des mesures individuellement pour faire face à cette pandémie qui continue de sévir. Au nombre de ceux-ci, la Côte d’Ivoire où des mesures ont été prises aussi pour briser la chaîne de contamination. Cependant, beaucoup de personnes en Côte d’Ivoire se montrent assez sceptiques quant à la réelle présence de la COVID-19 sur le sol ivoirien. Ces sceptiques demandent à voir des personnes contaminées à la télévision nationale comme on le voit sur certaines chaînes étrangères. Ce qui peut avoir comme conséquence logique la négligence voire l’indifférence de la population face à cette pandémie. Les mesures données par le gouvernement pour briser la chaîne de contamination ne sont pas suivies entièrement par l’ensemble de la population. L’on se rappelle encore les premiers moments où un couvre-feu avait été instauré sur toute l’étendue du territoire et qui avaient été assez musclés si l’on en croit les témoignages de personnes qui se sont trouvées dehors aux heures du couvre-feu.

 Devant les questions de la population à propos de la réalité ou non de la COVID-19 en Côte d’Ivoire, comme pour satisfaire la curiosité des sceptiques, la chaîne nationale de télévision : la RTI 1 s’est décidé à faire passer des témoignages de personnes présentées comme ayant contracté la COVID-19. Mais plutôt que de régler le problème et convaincre l’ensemble de la population, Le résultat voulu s’est pas vraiment produit. Des internautes ont vite fait de voir derrière ces témoignages toute une supercherie du gouvernement. Un homme de 67 ans répondant au nom de Diomandé Adama a été présenté au mois d’avril comme un patient en cours de guérison. Il a présenté son dossier médical pour attester ce qu’il dit. Mais un détail étrange a retenu l’attention de certains internautes. Son examen médical date du 08/10/2018, alors que la COVID-19 n’était pas encore présente en Afrique, encore moins en Côte d’Ivoire.

Dossier médical d’une personne atteinte de la COVID-19 en cours de guérison, source RTI
Dossier médical d'une personne en cours de guérison
Dossier médical d’une personne atteinte de la COVID-19 en cours de guérison, source RTI

Même la Chine où tout a commencé ignorait encore qu’un tel fléau la guettait. Il va falloir attendre en novembre 2019 pour que la COVID-19 fasse sont apparition. Aussi, dans ce mois de juin, des personnes se trouvant dans des centres de dépistage de la COVID-19 sont présentées à la télévision nationale RTI 1, mais le mal semble être fait. Un tel reportage devait arriver un peu plus tôt. Aussi, il devait même être récurant pour convaincre les sceptiques et amener la population dans son ensemble à prendre conscience du danger que représente cette maladie.   

2.La question des masques de protection

Depuis le début de la pandémie, les autorités demande à la population de respecter les mesures barrières. Au nombre de ces mesures, il y a le port de masque qui est devenu obligatoire dans les voitures de transport et les lieux publics. Là encore, nombreux sont ceux qui ne voient pas l’urgence d’en porter. Certains ont leur masque dans la poche et le portent quand ils arrivent dans un lieu où le port du masque est obligatoire. D’autres qui en portent préfèrent le faire descendre  sur le menton, car le masque les empêche de bien respirer, disent-ils. Dans les voitures de transport en commun, tous les passagers n’en portent pas forcément ou s’ils en portent c’est juste pour ne pas avoir des soucis avec la police.

Des chauffeurs de taxi communaux, dans certaines communes du grand Abidjan* notamment dans le district d’Abidjan et même de Grand-Bassam tout comme certains chauffeurs de taxi intercommune ont leur masque au menton. (Le Grand Abidjan, zone délimitée par le conseil national de sécurité et qui comprend le district d’Abidjan, Bingerville, Dabou, Azaguié, Grand-Bassam, Bonoua, Assinie). Il le remonte quand ils aperçoivent un agent de police pour paraitre en règle. Ils rusent ainsi avec les agents de police qui veillent au respect des mesures prises. Heureusement que certains passagers exigeants leur font porter correctement le masque avant de monter dans leur véhicule.

Aujourd’hui, l’on s’interroge sur l’efficacité réelle de ces masques bon marché vendus à 100 Frs CFA l’unité en bordure de route par des vendeuses ou vendeurs ambulants. Le gouvernement dit avoir commandé 200 millions de masques et déjà les fonctionnaires et agents de l’État ont la possibilité de les retirer dans les pharmacies agréées : 50 masques par adhérent de la MUGEFCI (mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire). Aussi, ceux détenant leur carte CMU (couverture maladie universelle) peuvent également les retirer à condition d’être à jour de leur cotisation.

Il est donc clair que ceux n’étant ni fonctionnaires ni agents de l’État et n’étant pas à jour de leur cotisation à l’assurance maladie universelle ne pourront pas être servis dans une pharmacie. Ils devront se débrouiller avec les masques réutilisables bon marché ou en acheter dans une pharmacie, ce qui n’est pas évident. Pourtant, ces masques vendus dans la rue ne protègent pas efficacement.

3.L’allègement des mesures prise par l’État a-t-il ouvert la boite de Pandore ?

Le mois de mai passé, l’État a pris la décision d’alléger les mesures barrières. Il faut rappeler que ces mesures ont été prises pour empêcher la propagation du virus. Cette décision, nombreux sont ceux qui ne l’ont pas comprise. Alors que les cas sont encore enregistrés et que le pique n’a pas été dépassé, pourquoi prendre une telle décision ? les sceptiques ont vite fait de voir en cela un signe manifeste qui vient prouver la non-présence de la COVID-19. Alors, que pour beaucoup, l’allègement de ces mesures favoriserait la propagation rapide du virus.

Les salles de classe, concernant l’école, ont ouvert leurs portes. Il a été demandé aux enseignants et les élèves en déplacement dans le grand Abidjan de regagner les villes de l’intérieur du pays. Ainsi, des convois ont été organisés par le gouvernement aux frais des voyageurs et comme il fallait s’y attendre, le prix d’aller simple n’est pas le même qu’avant le confinement du grand Abidjan : il est nettement supérieur. L’État avait demandé le dépistage obligatoire à tous les voyageurs avant de quitter le grand Abidjan. Mais, contre toute attente, cette exigence a été levée, laissant planer le risque propagation du virus à l’intérieur du pays. Malheureusement, des cas confirmés de COVID-19 ont été enregistrés dans certaines villes comme à San-Pedro, ville balnéaire située au sud-ouest.

Mais, les autorités ont vite fait de rassurer la population. Elle les amène à voir dans ce nombre aujourd’hui élevé de cas confirmés, le résultat des dispositifs mis en place un peu partout dans le grand Abidjan pour accentuer le dépistage de la COVID-19. Une manière de dire qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer.

Centre d’accueil pour le dépistage de la COVID-19 à Grand-Bassam, ph. GK

L’école a ouvert ces portes pour la seconde fois, cela a concerné les classes d’examen. Les élèves sont installés un par table pour respecter la distanciation sociale avec le port de masque obligatoire. Aux enseignants, le ministère de tutelle, qui a dit avoir reçu 80 millions de masques, a distribué à chaque direction régionale des masques. Mais, là encore, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Certains ont reçu leur lot de masque assez vite et les autres ont dû patienter durant des jours. Beaucoup d’enseignants n’ont pas caché leur crainte et ont dit travailler la peur au ventre. Devant ce crescendo des cas confirmés, l’inquiétude monte. L’on redoute le retour de mesures drastiques pour porter un coup de frein à la propagation de cette maladie.  

Une chose est certaine, devant certaines situations pareilles, il est plus sage de poser des actes qui pourraient se référer au pari de Pascal. On ne perd rien en faisant attention, bien au contraire.     

* Le Grand Abidjan, zone délimitée par le conseil national de sécurité et qui comprend le district d’Abidjan, Bingerville, Dabou, Azaguié, Grand-Bassam, Bonoua, Assinie


CORONAVIRUS 2019 : Un virus assez distingué

Cela fait des mois que le coronavirus 2019 cristallise l'attention de tous. En effet, le monde vit une grave crise sanitaire venue de l’Orient comme une tempête dévastatrice, qui souffle sur le continent européen et a réussi à infecter les  autres continents en semant la mort et la désolation. Cette crise qui continue de capter toutes les attentions est la maladie à coronavirus 2019 ou COVID-19. La maladie à coronavirus 2019 est une pandémie. Elle est classée comme crise sanitaire. Cette crise sanitaire pousse l’humanité à  réagir et l’OMS demande aux États du monde de mettre tout en œuvre pour  briser la chaîne de contamination. 

COVID-19, qu’est-ce que c’est ?
Les coronavirus regroupent de nombreux virus dont seuls certains sont pathogènes pour l’homme, parfois mortels. Les coronavirus sont des virus à ARN fréquents, de la famille des Coronaviridae qui sont responsables d’infections digestives et respiratoires chez l’homme et l’animal.
Le coronavirus doit son nom à l’apparence de ses particules virales portant des excroissances en forme de couronne. Il convient de préciser que la COVID 19 est un acronyme anglais : COronaVIrus Disease 2019. On dit donc la maladie à coronavirus 2019 ou la COVID-19. Cette maladie fait son apparition à Wuhan la capitale de la province de Hubei en Chine centrale en novembre 2019. La COVID-19 est classée comme une maladie émergente, c’est-à-dire causée par un agent infectieux ou présumée telle, inattendue, affectant l’homme ou l’animal ou les deux. Elle est inattendue parce qu’elle est nouvelle et non encore répertoriée, inconnue. C’est l’une des raisons qui rend la COVID-19 dangereuse. Inconnue du monde scientifique jusque-là, il faut donc chercher à comprendre son mode de contamination. 
    
Mode de contamination
La COVID-19 est hautement contagieuse. Elle se transmet d’un homme à un autre via des gouttelettes respiratoires plus précisément lorsque la personne infectée tousse, éternue ou par un contact manuel avec une surface contaminée suivi d’un toucher de la main sur le visage.

Symptômes   
Les symptômes communs sont : fièvre ; toux sèche ; fatigue. Toutefois, il existe des symptômes dans les cas sévères à savoir : fièvre élevée ; hémoptysie (Crachement de sang provenant de l’appareil respiratoire) ; diminution des globules blancs ; insuffisance rénale. Aussi, à tous ces symptômes s’ajoutent des symptômes rares qu’il est intéressant de savoir : céphalée ; congestion nasale ; maux de gorge ; toux grasse ; souffle court ; douleurs musculaires ; frissons ; nausée et/ou vomissement ; diarrhée.
Il faut tout de même noter un fait inquiétant, le cas des personnes infectées ne présentant aucun symptôme. Ce cas désigne une proportion importante des personnes infectées qui ne présentent aucun symptôme, mais qui malheureusement peuvent transmettre la maladie. Le danger est que ces personnes ignorent être porteuses du virus d’où la nécessité du dépistage précoce qu’il faut encourager.
Il est important de souligner que la période d’incubation dure de deux (02) à quatorze (14) jours et la contagiosité disparaît lorsque l’excrétion du virus disparaît dans la gorge.     

Mesure pour briser la chaîne de contamination
Il s’avère important face à cette pandémie d’avoir des attitudes qui pourraient briser la chaîne de contamination : le lavage fréquent des mains, la limitation des contacts entre les hommes à savoir la distanciation sociale, les mesures barrières, confinement, le port de masque médical.
Même s’il existe encore des sceptiques, tout le monde doit comprendre l’importance de ces mesures qui protègent soi-même et autrui.

Coronavirus 2019 : un virus qui bouleverse ainsi les comportements sociaux avec son lot de conséquences
Le coronavirus 2019 est à ce jour un virus qui cristallise l’attention de tous. Ce virus fait planer sur l’humanité la menace de la mort. Il a déjà réussi à semer mort et désolation dans le monde. Le genre humain se trouve très menacé et doit pour se protéger mettre en place des mesures. Les mesures prises ont pour but de prendre soin des personnes infectées et surtout de briser la chaîne de contamination. Ce virus fait naître la peur d’être en contact avec l’autre comme étant potentiellement celui qui pouvait causer la mort. C’est à croire qu’il impose à l’humanité sa volonté : favoriser l’éloignement des uns avec les autres.
Le coronavirus amène les humains à revoir leur comportement social qui peut bien causer leur perte. Ne pas se serrer la main, respecter une distanciation sociale peut paraître étrange en temps normal, mais pour l’occasion cela se comprend et est même salutaire.  
Aujourd’hui, tout fonctionne pratiquement aux ralentis. Il est demandé à la population dans de nombreux États du monde de limiter leur sortie ou mieux de rester à la maison. Ce qui veut dire que les promenades ne sont pas conseillées, les rassemblements interdits, etc. Avec tout ceci, c’est le mode de vie des hommes en général qui prend un sérieux coup. Les hommes vivent confinés chez eux dans la crainte, car la courbe des cas confirmés monte toujours. Toutefois, ils ont espoirs que les choses rentreraient dans l’ordre. Cette situation a fini par alarmer le monde de l’économie et des finances.
Certains magasins sont fermés, la population sort difficilement pour faire des achats. Ainsi, en plus de laisser planer la menace de la mort sur l’humanité, le coronavirus menace l’économie mondiale, obligeant les gouvernements du monde à prendre des mesures pour rendre la situation un peu plus supportable par la population. Comme on le voit, le coronavirus a imposé au monde un ralentissement économique : effet collatéral d’une crise sanitaire mondiale.   


TROIS SEMAINES DANS UN CAMP DE SCOUTS À GRAND-LAHOU (2e et dernière partie)

De juillet à août 2018, j’ai été à Grand-Lahou, ville balnéaire située à une centaine de kilomètres d’Abidjan. J’y étais pour la construction de la Maison Connectée Des Savoirs (MCDS) qui se veut être un centre polyvalent qui sera un espace culturel qui va faire la promotion du numérique et le développement d’activités d’éveil citoyen. La construction de ce centre est pilotée par l’ONG JADE (Jeune en Action pour le Développement) et le groupe scout ivoirien les Siamois et leurs partenaires scouts suisses. Tout ce beau monde constitue le clan Wâlêwâkô qui veut dire en Avikam (langue originaire de Grand-Lahou) « allons découvrir ».

         Les scouts suisses que nous avons reçus à Grand-Lahou en juillet et août 2018 nous ont fait un cours d’histoire et même de géographie de leur pays : la Suisse. Aussi, en plus de nous parler des différents cantons qui constituent la Suisse, ils nous ont parlé aussi de la cuisine suisse. Et là, nous avons eu le plaisir de déguster un plat suisse qu’ils ont concocté spécialement pour nous le faire découvrir : l’émincé de poulet à la zurichoise.

émincé de poulet à la zurichoise
Emincé de poulet à la zurichoise, plat fait par les scouts suisse, ph GK

Cela a été pour nous une belle découverte.

Aussi, les Suisses ont su apprécier certains de nos plats. Les plats ivoiriens comme l’attièké (plat ivoirien fait à base de manioc) et le poisson frit ont été pour eux aussi une découverte. Ils ont beaucoup apprécié l’alloco (banane frite) accompagné de poisson ; d’ailleurs, ils ne se lassaient pas d’en redemander.

         La vie au camp était vraiment agréable. Les matins, nous allons sur le chantier et rentrons le soir. Comme le témoignent ces quelques photos, le travail était intense sur le chantier. Beaucoup parmi nous ont donné le meilleur d’eux-même.

Dans le programme, il était prévu des sorties et c’est pour cette raison que nous avons visité le site de Grand-Lahou avant sa délocalisation sur le site actuel : Lahou Kpanda qui est entouré par la lagune Tagba, l’embouchure du fleuve Bandaman et la mer. L’ancien site est malheureusement menacé par la montée du niveau de la mer. C’est vraiment dommage et triste de savoir que ce lieu va disparaitre sous les eaux. La mer va finir par engloutir ce site qui regorge tant de souvenirs et d’histoire de ce peuple de Grand-Lahou. Pour la visite de ce site, nous avons été obligés de faire une partie du chemin en pirogue. Une grande pirogue à moteur nous y a donc envoyés. Cela a été une belle expérience pour certains d’entre nous. La traversée en allée et retour s’est bien passée, mais certains parmi nous avait peur parce que ne sachant pas nager. J’avoue qu’au fond cela fait un tout petit peu peur quand même surtout pour quelqu’un qui n’est pas habitué. Dans la pirogue, le paysage qui s’offrait à nous était merveilleux. Nous avons vu de toutes petites îles.

Ile au milieu de la lagune Tagba
Ile vue au milieu de la lagune Tagba à Grand-Lahou, ph GK

À Lahou Kpanda, nous avons pu voir quelques maisons notamment l’édifice de la paroisse. Il nous a été donné de voir que le cimetière n’est pas loin d’être englouti par la mer. Nous nous sommes un peu promenés et avons vu des personnes qui y vivent encore. On peut dire qu’il y a la vie à Lahou Kpanda même si l’érosion côtière menace dangereusement de faire disparaître cette partie de Grand-Lahou.

escale dans un restaurant au bord du flauve Bandaman
Escale dans un restaurant en bordure du fleuve Bandaman, ph GK

De là, nous avons pu regagner l’autre rive et fait escale dans un restaurant au bord du fleuve Bandaman avant de regagner le camp.

au bord du fleuve Bandaman
Au bord du fleuve Bandaman dans un restaurant, à l’extrême gauche Odilon Doundembi, au centre Ladji Siratigui et à l’extrême droite moi, ph GK

Nous avons eu l’occasion de sortir de Grand-Lahou et de nous rendre à Zikisso plus précisément dans un village : Zatoboa. Dans ce village, l’on organisait un festival dénommé Djaka festival.

les scouts suisses
Les scouts suisses aux couleurs du Djaka festival, ph GK

Nous y avons assisté et cela nous a permis de faire du tourisme.

photo de famille avec Madame le sous-prefet de Djidji
Photo de famille avec Madame le sous-prefet de Djidji à quelques kilomètres de Zatoboa, ph GK

Au cours de ce festival, le peuple Dida qui est le peuple autochtone de ce village, dévoile à travers des jeux, des concours un pan de sa culture, nous avons été reçus par des chefs de village garant de la tradition. L’ambiance était festive.

Après avoir passé quelques jours, nous sommes rentrés à Divo où nous avons passé une nuit avant de regagner Abidjan pour rejoindre Grand-Lahou. Un cas de maladie a été recensé, mais au final, le mal a été maitrisé ; il y a eu plus de peur que de mal.

Ces moments passés au camp ont été fort agréables. Aujourd’hui quand je repense à tous ces beaux moments passés dans ce camp-chantier à Grand-Lahou, j’en ai la nostalgie. Je revois ce beau monde au camp et sur le chantier qui s’affaire à faire avancer les choses. Ce camp m’a permis de me faire une idée de la vie dans un camp de scouts surtout que c’était la toute première. J’avoue que l’expérience est assez enrichissante.

 


LA JOUISSANCE SEXUELLE A AUSSI SA JOURNÉE MONDIALE !

Dans le calendrier des journées mondiales célébrées partout dans le monde, une journée malheureusement méconnue par beaucoup de personnes et qui, quand j’y pense, ne manque pas de me faire sourire est la journée mondiale de l’orgasme. Ainsi, la jouissance sexuelle est aussi célébrée à travers le monde. Certaines questions, je l’avoue, me trottinent dans la tête et me poussent à me demander pourquoi célébrer une telle journée.

         En effet, comme je viens de le mentionner plus haut, la jouissance sexuelle est aussi célébrée et figure dans le calendrier des journées mondiales et internationales. Je me suis permis de demander un peu autour de moi pour voir si l’existence de cette journée est connue par beaucoup de personnes. Je pense que les résultats obtenus ne m’ont pas étonné.

« Ça aussi a sa journée mondiale ! » ou encore « c’est quoi cette journée encore ! » Voici un peu ce que j’entends comme réponse de la part des personnes interrogées suite à ma question qui est de savoir si elles sont informées de ce qu’existe la journée mondiale de l’orgasme, quand d’autres sourient sans répondre à ma question, trouvant peut-être absurde une telle journée.

Je comprends donc que cette journée est méconnue et l’on n’en parle pas pratiquement. Je pense bien qu’il y a une sorte de tabou qui fait que cette journée est méconnue par beaucoup de personnes. Certains seraient tentés de se demander l’intérêt que l’on a à célébrer une telle journée qui concerne quelque chose qui se passe entre quatre murs.

Alors, poussé par la curiosité, je me suis permis d’effectuer des recherches et j’ai découvert que cette journée est célébrée le 21 ou le 22 décembre en fonction des années. Elle a été instituée en 2006 par Donna Sheehan et Paul Reffell des pacifistes américains. Comme explication, ils avancent « qu’un nombre élevé de pensées positives liées à un plaisir sexuel quasi simultané peut modifier le champ d’énergie de la Terre et réduire, en conséquence, les niveaux dangereux d’agression et de violence actuelle ». L’orgasme, pour eux, aurait le pouvoir de rendre les êtres humains que nous sommes moins violents et nous permettre de vivre heureux. Il faut donc jouir durant cette journée.

couple amoureux
couple amoureux, ph. pixabay

Mais aujourd’hui l’accent est plus mis sur la sensibilisation du public sur un problème qui touche de nombreuses femmes et affecte, malheureusement, leur vie de couple : la dysorgasmie ou l’anorgasmie. Il faut comprendre que peu de femmes arrivent à jouir véritablement lors d’un rapport sexuel et cette journée vise à faire savoir ce phénomène qui touche plus de femmes que d’homme au grand public. Comme les hommes, les femmes ont aussi droit à la jouissance sexuelle. Quand on sait les bienfaits de l’orgasme, il y a vraiment lieu de sensibiliser le public sur le fait que certaines personnes n’arrivent pas à l’atteindre et il serait bien de les aider en ce sens. Pour y voir plus clair, ma curiosité m’a amené à chercher les bienfaits que peut procurer l’orgasme.

Alors, j’ai vu que jouir est bon pour le morale et aussi très bénéfique pour le cerveau, car il permet de faire circuler le sang et ainsi l’oxygéner. L’orgasme s’avère être un bon somnifère, car la sérotonine libérée lors de l’orgasme par le cerveau est très bonne pour le sommeil et aide à mieux gérer le stress. Il fortifie aussi le cœur et lui permet de rester en bonne santé, puisque pendant la jouissance sexuelle, le rythme cardiaque qui s’accélère s’apparente à un entraînement sportif. À tout ceci, il faut ajouter qu’il peut être un antidouleur pour les « petits bobos », tout comme très bien pour la peau. Alors, les dames doivent comprendre que l’orgasme avec la sudation qu’il engendre, détoxifie l’épiderme, nettoie les pores et génère un afflux de sang à la surface de la peau. Tout ceci permet à la peau d’être plus lumineuse et de résister au vieillissement. Je terminerai ces bienfaits de l’orgasme en disant qu’il permet aussi de lutter contre le cancer. Et même si certains bienfaits restent à prouver, il faut souligner que jouir procure assez de bien-être.

Quant à savoir quel comportement adopter lors de la journée mondiale de l’orgasme, je dirais que je ne sais pas trop et si je comprends bien, il serait recommandé de rechercher au cours de cette journée, la jouissance sexuelle pour que la violence baisse dans le monde et que l’homme pense à autre chose qu’au problème qui l’assaillent de partout. Ce qui n’est pas trop loin de cet adage que nous aimons dire pour rire « faisons l’amour et non la guerre ! » pour montrer qu’il faut s’aimer et non se haïr.


TROIS SEMAINES DANS UN CAMP DE SCOUTS À GRAND-LAHOU (1re partie)

Durant les mois de juillet et d’août passés, j’ai été invité à Grand-Lahou, ville balnéaire située à une centaine de kilomètres d’Abidjan. Mon invitation est motivée par la construction de la Maison Connectée Des Savoirs (MCDS) qui se veut être un centre polyvalent qui sera un espace culturel qui va faire la promotion du numérique et le développement d’activités d’éveil citoyen. La construction de ce centre est pilotée par l’ONG JADE (Jeune en Action pour le Développement) et le groupe scout ivoirien les Siamois et leurs partenaires scouts Suisses. Tout ce beau monde constitue le clan Wâlêwâkô qui veut dire en Avikam (langue originaire de Grand-Lahou) « allons découvrir ».

        

camp scout
Moi au camp-chantier, photo GK

L’un des faits qui m’ont marqué a été l’ambiance au sein du camp. Tout d’abord, j’ai eu le plaisir d’accompagner les scouts Suisses, arrivés tout droit de la Suisse au nombre de six (6), d’Abidjan à Grand-Lahou. Ce voyage effectué leur a permis de constater par eux-mêmes l’avancé des travaux et apporter leur aide en temps que main d’œuvre pour booster les travaux pour que tous finissent au plus tard avant la rentrée scolaire prochaine. Aly Badra Ladji qui m’avait invité n’a pas pu effectuer le déplacement avec nous. Il était resté à Abidjan pour convoyer du matériel de construction jusqu’à Grand-Lahou par un autre véhicule. La compagnie de transport qui devait nous envoyer à Grand-Lahou ne pouvait pas prendre les matériels qu’il avait achetés. Ces matériels devaient servir dans la construction de la Maison Connecté Des Savoirs à Grand-Lahou. C’est ce centre polyvalent en construction qui nous a donc tous réunis à Grand-Lahou.

Prendre part à ce projet a été pour moi un réel plaisir. Un camp a donc été établi dans une partie de la cour de l’école primaire Lahou 2 : un établissement scolaire de la ville de Grand-Lahou. Arrivé sur les lieux avec les Suisses, nous avons été accueillis par des scouts Ivoiriens arrivés quelques jours bien avant et qui étaient à pied d’œuvre pour que le camp soit impeccable pour ce moment que nous allons y passer. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que Aly Badra Ladji  est arrivé d’Abidjan avec le matériel qu’il a convoyé. Par la suite, les présentations ont été faites le soir après le diner et là j’ai pu savoir le totem de certains scouts. C’était ma première fois de connaitre le totem de scout. Le totem est le nom d’un animal accompagné parfois d’un adjectif. Je me rappelle d’ailleurs d’un totem d’un scout ivoirien : le chat docile. Nous étions dans un camp et nous étions là pour la construction de ce centre d’où la dénomination de camp-chantier que l’on donne à un camp pareil. Je précise que dans le camp-chantier, nous ne sommes pas tous scouts. Au nombre de ceux-ci, il y a Odilon Doundembi, un Centrafricain et moi. Mais cela ne nous a pas empêchés d’apprendre les rudiments du scoutisme et nous conformer à ses principes.

J’ai eu l’occasion de dormir pour la deuxième fois sous une tente. Je partageais la tente avec Odilon Doundembi et cela a été pour moi une belle expérience, je le reconnais. La première fois c’était dans un village de N’zianoua où Aly Badra Ladji m’avait aussi invité. Nous avions notre douche de fortune comme nous nous plaisons à l’appeler et aussi un groupe chargé de faire la cuisine. Les matins nous prenons le petit-déjeuner avant d’aller sur le chantier. J’étais avec des scouts et il va sans dire que l’ordre était aussi de mise si je m’en tiens aux instructions et ordres que donnait Aly Badra Ladji. On aurait dit un camp militaire : « Toi fais ceci ! » « Allume le feu ! » « Non, ce n’est pas maintenant que tu vas te laver ! » etc.

J’ai appris des chants scouts et quand j’y pense encore le refrain de quelques chansons me revient en esprit (yo ko ko zouman est par exemple l’une des chansons que nous avons beaucoup aimées). J’ai vu aussi que le feu de camp ne s’allume pas comme tout autre feu. De l’allumage du feu à son entretient pour qu’il ne s’éteigne pas, c’est toute une cérémonie. Un chant entonné par les scouts donne l’autorisation de son allumage. À cet effet, il y a quelqu’un qui est chargé de l’allumer et de veiller à ce qu’il ne s’éteigne pas qu’on appelle le gardien du feu.

J’ai aussi connu, tout comme les autres scouts Ivoiriens et Odilon le Centrafricain, ma toute première soirée suisse qui a eu lieu le 1er août, jour de la fête nationale de la Fédération Suisse comme le témoigne ces photos ci-dessous.

Au cours de “cette soirée suisse” que les scouts Suisses nous ont gratifié, nous avons appris des chants de scouts, le nom des cantons au nombre de vingt-six (26) qui constituent la Fédération Suisse. Nous avons appris que ce jour marque la date anniversaire à laquelle ces vingt-six (26) cantons ont fédéré pour se sentir plus fort contre tout envahisseur potentiel et former ainsi la Fédération Suisse. Ils nous ont aussi parlé de certains aspects de leur quotidien. Cela a été très instructif.

 


CÉLÉBRATION DE L’EXCELLENCE À L’ÉCOLE : UNE ÉQUATION POUR BOOSTER LE NIVEAU DES APPRENANTS

Le système éducatif ivoirien met un accent particulier sur l’excellence. De ce fait, certains établissements scolaires ou secondaires organisent une journée d’excellence pour fêter les meilleurs élèves de sorte à encourager l’ensemble des élèves à prendre au sérieux les études. Le niveau des apprenants dont se plaignent les enseignants et qui décline d’année en année rend nécessaire la célébration de l’excellence, une manière de les motiver un peu plus et de permettre à ce que chacun donne le meilleur de lui-même. Au nombre des établissements qui célèbrent l’excellence, on peut compter désormais le lycée moderne Dominique Ouattara de Kong, ville située dans le nord de la Côte d’Ivoire. Ce lycée, créé en 2008, est à sa toute première journée de célébration de l’excellence.   

Le lycée Dominique Ouattara de Kong était en effervescence le samedi 2 juin dernier et pour cause, il a été organisé en son sein une cérémonie de distinction des mérites et de l’excellence. L’ouverture de cette cérémonie s’est faite par des prières, un défilé des classes et par des poésies.

Prière d l'imam à l'ouverture de la cérémonie de célébration de l'excellence au lycée de Kong
Prière fait par l’imam à l’ouverture de la cérémonie, crédit photo ABL

 

prière du curé au lycée Dominique Ouattara de Kong
Prière du curé à l’ouverture de la cérémonie, crédit photo ABL

Elle était parrainée par Monsieur Téné Birahima Ouattara Ministre des Affaires présidentielles et Député-Maire de Kong et présidée par M. Soumahoro Soualiho, préfet de département de Kong et représentant du ministre.

Lycée Dominique Ouattara de Kong
Mme la proviseure du lycée moderne Dominique Ouattara de Kong

Mme la Proviseure, ALARA Marie Louise Collon, dans son discours a félicité son personnel et toutes les bonnes volontés qui soutiennent l’établissement dont elle nourrit le rêve de hisser au rang des établissements d’excellence du pays. En effet, pour elle, faire la promotion de l’excellence, c’est « promouvoir les vertus du travail, du mérite et de l’effort élevées à leur plus haut niveau dans la société. C’est inscrire la quête constante et permanente de la qualité au cœur de toutes ses initiatives. » Elle a aussi exhorté les parents à suivre les enfants à la maison pour que les résultats restent toujours meilleurs. Surtout quand on sait que beaucoup sont les parents qui démissionnent et abandonnent ainsi leur enfant entre les mains de l’école qui, seul, ne peut malheureusement pas garantir sa réussite à l’école. Puisque la vie extra scolaire est aussi déterminante dans la réussite de l’élève. Un élève qui n’est pas suivi, qui ne fait pas ses exercices, qui n’étudie pas ses leçons aura assez de mal à réussir à l’école. Alors, Mme la proviseure, en permettant la célébration de l’excellence dans son établissement, emboîte le pas aux autres établissements qui le font déjà et s’attend à ce que cela motive un peu plus les parents dans cette grande région du nord à scolariser tous leurs enfants.

représentant du drenet-fp
Le représentant du DRENET-FP, crédit photo ABL

Le Préfet de département Soumahoro Soualiho a, au nom du Parrain, salué l’initiative et invité les parents à plus d’effort dans l’encadrement des enfants inscrits à l’école, pour une formation complète des futurs citoyens.

Cette première édition a mobilisé les autorités politiques, administratives, militaires, éducatives, religieuses, les chefs de service, les parents d’élèves du département.

remise de prix au lycée Dominique Ouattara de Kong
Remise de prix au lycée moderne Dominique Ouattara de Kong, crédit photo ABL

On dénombre au total 172 personnes : élèves, membres du personnel, personnes ressources qui ont été ainsi distinguées, primées et remerciées pour leur travail scolaire, de leur engagement dans l’atteinte des objectifs de l’année et de la promotion de l’éducation à Kong. J’ai beaucoup apprécié le fait que le personnel d’encadrement n’a pas été oublié. Le fait que ce corps soit remercié ainsi procure de la joie. D’ordinaire, ce sont les apprenants qui sont primés, congratulés et un mot de remerciement assez timide est adressé au personnel d’encadrement. J’espère bien que cela amorce un changement de vision et la reconnaissance du travail bien fait du personnel d’encadrement.

membres du personnel primés au lycée moderne Dominique Ouattara de kong
Des membres du personnel primés, crédit photo ABL

Ainsi, les élèves ayant obtenu à la fin de l’année les moyennes plus élevées ont reçu des prix. Parmi les récipiendaires, il faut compter les 3 premiers de chacune des 18 classes, soit 58 lauréats et ajouter à ceux-là les 6 majors des différents niveaux.

les majors des classes avec le préfet de département de Kong
Les majors des classes avec le préfet du département, crédit photo ABL

Les autres prix sont répartis entre le personnel et les concours organisés durant l’année scolaire.

lauréats des concours littéraires au lycée Dominique Ouattara de Kong
Lauréats des concours littéraires, crédit photo ABL

prix meilleur moyenne fille du premier cycle au lycée moderne Dominique Ouattara de Kong
Lauréates recevant le prix meilleur moyenne fille du premier cycle, crédit photo ABL

Un des points marquants a été le prix meilleure moyenne fille du 1er cycle. Une manière d’encourager la scolarisation  de la jeune fille dans cette région, dans le Grand Nord réputé pour le faible taux de scolarisation de la jeune fille et dans l’ensemble du pays. Ce qui montre aux parents que la jeune fille tout comme le jeune garçon a sa place à l’école et peut aussi réussir dans les études.

 

 

 

Aussi, le prix du meilleur club de l’année est revenu au club de philosophie et le club bénévolat qui a quant à lui obtenu un prix spécial pour son action citoyenne pour la protection de l’environnement et du développement durable. Il faut ajouter aussi que le conseil d’enseignement SVT (science de la vie et de la terre) a été désigné comme meilleur CE (conseil d’enseignement) de l’année. Enfin, le COGES (le comité de gestion des établissements scolaires) a été primé pour sa collaboration.

prix d'excdellence au lycée moderne dominique ouattara
Prix de la meilleur collaboration attribué au responsable COGES, crédit photo ABL

Toujours au chapitre de remerciement, j’ai pu constater avec beaucoup de joie d’ailleurs que Coulibaly Aly Badra professeur de philosophie dans ledit établissement en sa qualité de PCO (président du comité d’organisation) a lui aussi été primé.

Coulibay Aly Badra recevant son prix
Le professeur Coulibaly Aly Badra recevant son prix, crédit photo ABL

Il a glané à lui seul deux prix à savoir le Prix spécial Effimbra K. Nicolas  de l’entrepreneuriat et de l’initiative et le Prix spécial honorable Diomandé Abdul Karim, du dévouement et de la disponibilité. Le connaissant, ces prix sont vraiment mérités pour ses efforts et son humanisme qui le caractérise si bien.

 

 

 

 

 

La cérémonie a été aussi une occasion d’hommage à tout le personnel, de démonstration de talents artistiques et de sensibilisation.

Pièce de théâtre au lycée Dominique Ouattara de Kong
Pièce de théâtre joué par les élèves de l’établissement, crédit photo ABL

Les troupes de théâtre du Lycée composées d’élèves et d’enseignants ont demandé à chacun à prendre soins des biens publics et à œuvrer pour zéro grossesse en milieu scolaire. Quand on sait que la grossesse en milieu scolaire continue de faire des victimes dans les établissements scolaires et secondaires du pays. Profiter de pareille occasion pour faire une sensibilisation a vraiment été bien pensé par les organisateurs.

 

 


ENTRETIEN AVEC UN AMOUREUX DU LIVRE

Dans le monde de la littérature francophone en Afrique de l’Ouest, un nom parmi tant d’autres a retenu mon attention, celui de l’Ivoirien Mathurin Goli Bi Irié. Avec de la chance, j’ai pu avoir un entretien avec un homme de lettres, amoureux du livre, le père de « Sous le voile de la mariée » comme je me plais de l’appeler. Enseignant de formation, il donne dans cet entretien qu’il m’a accordé, l’intérêt qu’il a pour le livre, ce qui explique d’ailleurs ces conférences qu’il a animées dans certaines villes de la Côte d’Ivoire. Sa vision qu’il a du livre est que « Le livre à maints égards demeure le principal vecteur de l’identité culturelle d’un peuple. À cet effet, il assure la plénitude de la formation morale, intellectuelle, culturelle et éducative des élèves. » Mathurin Goli Bi Irié. De nos jours, le constat qui est fait est le manque d’intérêt pour la lecture par les apprenants et Mathurin Goli Bi Irié nous donne son point de vue sur ce qui pourrait expliquer ce fait.

Mathurin G. B. Irié à une conférence
Mathurin G. B. Irié à une de ses conférences, crédit photo Mathurin Goli Bi Irié

1- Comment pouvez-vous vous présenter à ceux ou celles qui ne vous connaissent pas ?

Je suis Mathurin Goli Bi Irié, professeur de lycée, Adjoint au Chef d’Établissement au lycée moderne 1 de Bassam. Par ailleurs écrivain, auteur de plusieurs œuvres dont ‘’ Sous le  voile de la mariée’’, œuvre au programme en classe de Terminale dans les lycées de Côte d’Ivoire. Je suis marié et père de filles et cinq garçons.

2-Comment êtes-vous devenu écrivain ?

Je ne peux l’expliquer. J’en sais une seule chose. C’est la volonté de Dieu, maître de l’univers. C’est seulement sous la dictée de Dieu que j’écris et communique avec ceux qui me lisent. Gloire lui soit rendue.

3- Sur les réseaux sociaux, j’ai eu la chance de voir que vous avez tenu des conférences dans plusieurs villes du pays devant un public constitué en grande partie d’élèves. Ce que j’aimerais savoir est ceci : qu’est-ce qui a suscité chez vous cet intérêt ?

Je réponds aux invitations des lycées qui sollicitent me voir pour une conférence. Donc, je n’ai pas de cible en fixation au départ. Cela est justifié par le fait que mon roman « Sous le voile de la mariée » est étudié dans plusieurs lycées du pays. Mais ce qui me motive davantage, c’est la formation des jeunes, fers de lance dans le devenir de notre nation. En effet, une jeunesse bien formée est le gage d’un développement certain de toute nation ambitieuse.

4- Pour vous : Que doit être la place du livre dans la formation des apprenants ?

Le livre à maints égards demeure le principal vecteur de l’identité culturelle d’un peuple. À cet effet, il assure la plénitude de la formation morale, intellectuelle, culturelle et éducative des élèves. Le livre se trouve donc au départ et à la fin de l’élévation sociale des apprenants. Il doit être donc la racine et le point culminant du désir culturel et intellectuel de l’élève.

Photo de famille de l'écrivain avec des élèves
L’écrivain avec des élèves, crédit photo Mathurin Goli Bi Irié

5- Vu qu’aujourd’hui les apprenants font trop de fautes dans leurs productions écrites et même ont du mal à s’exprimer correctement, que pensez-vous que doit faire le système éducatif à propos de la lecture ? Que doit-on faire selon vous pour que la lecture figure dans le quotidien des apprenants ?

Le système scolaire, à mon sens, n’est pas trop responsable du désintérêt des élèves pour la lecture. Le problème se trouve à trois niveaux. Les parents, les enseignants, et la politique générale gouvernementale.

a) Les parents n’incitent pas leurs enfants à la lecture. On voit souvent que les cadeaux de fin d’année sont autres que les livres. Par ailleurs, à la maison, les bibliothèques sont inondées d’assiettes, de cuillères, de vers, de torchons et autres… Souvent, on n’y trouve aucun livre. L’enfant ne peut devenir un amoureux de la lecture si aucune culture dans ce sens ne lui a été inculquée.

b) Au niveau de l’État. On a axé la politique sur les émotions musicales et chorégraphiques. Aucune émission d’envergure littéraire sur la première chaîne de télévision nationale. On a souvent mis dans l’esprit des jeunes le culte de l’argent au détriment de la nécessité des valeurs culturelles, dont la lecture.

c) À l’école, surtout dans les lycées et collèges, il n’existe pas de club littéraire. En plus, certains professeurs n’ont pas cette volonté d’attirer les élèves vers l’importance de lecture. Surtout que beaucoup ne lisent pas. C’est ahurissant de le constater au niveau d’un professeur qui a besoin de maintenir sa connaissance. Un professeur pour le commun des mortels est un démiurge. Hélas ! C’est donc normal que les apprenants laissés pour compte ne sachent s’exprimer et fassent des fautes élémentaires.

6- Quels sens donnez-vous au Salon du livre qui s’est tenu tout récemment à Abidjan ?

Le Salon du livre est une messe dédiée à la culture et à l’amour du savoir et de la connaissance dont le livre reste et demeure le creuset incontournable. Ce salon montre bien que l’industrie du livre dans le pays se porte bien et peut concurrencer les domaines dans lesquels l’Afrique excelle déjà. Ce sont, le chant et la danse. Le Salon du livre est un tremplin de rapprochement des lecteurs à leurs idoles qu’ils n’ont toujours pas à portée de main. C’est une consécration culturelle au profit de tous les militants de la culture pour relever les défis nouveaux à travers le savoir et la connaissance contenus dans les livres.

 

 


Salon International du Tourisme d’Abidjan 2018, j’y étais !

Ce vendredi 27 mai dernier a été l’ouverture du SITA 2018. Ce salon permet de dévoiler le patrimoine touristique de la Côte d’Ivoire. Beaucoup de pays ont été conviés à cet événement. Je me suis rendu à ce salon pour admirer tout ce potentiel qu’a la Côte d’Ivoire en matière de patrimoine touristique.

Vu qu’il s’agit de tourisme, faire la découverte du potentiel touristique qu’a la Côte d’Ivoire est très tentant. En plus de cela, beaucoup de pays ont été conviés à cet événement. C’est donc avec beaucoup de joie que j’ai visité les différents stands. Vendredi jour d’ouverture, j’ai pu avoir mon accréditation et commencé déjà ma visite. J’ai pu constater que tout était en partie prêt au niveau des stands. Le lendemain samedi, les visiteurs sont venus nombreux pour visiter les stands.

Exposition de pots et ustensiles en terre cuite au SITA 2018
Exposition de pots et ustensiles en terre cuite au SITA 2018

J’ai pu voir les stands des autres pays conviés à cet événement touristique.

pays particpants au SITA 2018
Drapeau des pays participants au SITA 2018 ph GK

 

SITA 2018
Stands au sita 2018 ph GK

 

Statues au sita 2018
Statues au SITA 2018 ph GK

Certains pays africains ont dévoilé à ce salon un pan de leur patrimoine culturel et c’est une joie pour eux de recevoir à leurs différents stands les visiteurs qui, poussés par la curiosité, regardent avec beaucoup d’admiration les articles qui leur sont présentés : des perles, des colliers, des vêtements de chez eux, etc.

sita 2018
Percussions exposées au Salon International du Tourisme et d’Abidjan 2018 ph GK

 

C’est un vrai régal de voir toutes ces bonnes choses : des produits confectionnés à la main, des habits traditionnels, des colliers, des perles, des statuettes, des statues, des pots, etc. Il y a vraiment beaucoup de choses à voir. Différentes régions de la Côte d’Ivoire sont représentées et chaque région présente aux visiteurs son potentiel touristique.

Stand du sud comoé au SITA 2018
Stand de la région du sud comoé au SITA 2018 ph GK

 

Stands des régions de Côte D'Ivoire
Stands des régions de la Côte d’Ivoire au SITA 2018 ph GK

 

Stand de la région du Tchologo sita 2018
Stand de la région du Tchologo au SITA 2018 ph GK

Il m’a été donné de voir aussi à ce salon des stands de compagnies de voyage qui sont venues présenter leurs offres aux visiteurs, d’entreprise de télécommunication, de compagnie d’assurance tout comme des stands de vente d’ustensiles de cuisine.

Stand de jeu SITA 2018
Stand de jeu au SITA 2018 ph GK

À tout ceci, s’ajoutent un stand de jeu, une piscine pour enfant, un podium pour les concerts prévus à ce salon, le lieu prévu pour la restauration qui se situe juste à côté du podium. C’est avec grande joie que j’ai pu visiter le mini zoo installé à ce salon. J’ai pu voir des animaux que je ne connaissais pas jusque-là.

Mini zoo au SITA 2018
Mini zoo au SITA 2018 ph GK

 

Affiche sur la clôture du mini zoo au SITA 2018
Affiche sur la clôture du mini zoo au SITA 2018 ph GK

 

Civettes au mini zoo du SITA 2018
Civettes au mini zoo du SITA 2018 ph GK

 

Crocodiles au mini zoo sita 2018
Crocodiles au mini zoo du SITA 2018

 

tortues de savane au mini zoo du sita 2018
Tortues de savanes au mini zoo du SITA 2008

Il n’y avait malheureusement pas assez d’animaux, c’est un mini zoo comme cela a été précisé.

visiteurs au sita 2018
Visiteurs au SITA 2018

Le visage des visiteurs rencontrés sur le site du SITA 2018 pour la plupart me semblait radieux. Je pense que beaucoup ont comme moi aimé visiter ce salon.


Les fêtes de fin d’année seront-elles joyeuses pour les nouveaux fonctionnaires en Côte d’Ivoire ?

En Côte d’Ivoire, tout nouveau fonctionnaire se doit de patienter quelques mois avant de percevoir le rappel qui est le cumul du salaire des premiers mois de fonction et par la suite de façon mensuelle son salaire : on peut dire que c’est une véritable traversée du désert. C’est une tradition qui ne tient pas compte des conditions difficiles dans lesquelles se trouve le nouveau fonctionnaire aujourd’hui. Ces derniers d’ailleurs s’apprêtent à fêter Noël et la fin d’année 2017 sans le rappel.

Avoir un emploi est le rêve de tout jeune. C’est avec joie que beaucoup de jeunes entrent à la fonction publique ou deviennent fonctionnaires. Mais l’attente du rappel et du premier salaire est dans tous les sens du terme, une véritable traversée du désert. Le nouveau fonctionnaire se voit contraint de contracter un prêt bancaire : l’AVR (Avance sur Rappel) auprès des banques pour subvenir à ses besoins en attendant le rappel et par la suite le salaire. Alors, en attendant que vienne la délivrance pour mettre fin à cette traversée du désert, la frugalité est de mise.

Nombreux sont donc les fonctionnaires qui vivent dans l’attente de voir prendre fin cette attente qui est pour beaucoup assez difficile. Au compte de ces derniers se trouvent ceux qui sont au compte du ministère de l’Éducation nationale : les enseignants et les éducateurs. Alors que certains ont déjà perçu leur rappel et même ont commencé à toucher leur salaire, beaucoup parmi eux ne savent à quel saint se vouer. Alors qu’ils ont pris fonction il y a de cela une année, ils sont toujours en attente du rappel ou de leur premier salaire. Beaucoup parmi eux accusent des trésoreries d’être trop lentes et de ne pas agir avec efficacité pour que ce problème qu’ils vivent soit résolu.

À l’approche de Noël et de la fête de fin d’année, ils ne peuvent que se résigner. Ils comprennent qu’ils passeront Noël et la fin de l’année 2017 sans avoir perçu le rappel, sans salaire. La question que beaucoup se posent est : « comment allons-nous fêter ? » Pour eux, il est clair qu’ils n’auront rien.

Ils doivent patienter encore quelques semaines en gardant espoir que dans le mois de janvier prochain, enfin tombe la bonne nouvelle.

Alors que la Côte d’Ivoire vient d’être déclarée pays pré-émergent par le FMI, beaucoup parmi les nouveaux fonctionnaires notamment ceux issus du ministère de l’Éducation nationale, fêteront Noël et la fête de fin d’année sans aucun sou en poche. La prière que peut formuler tout nouveau fonctionnaire aujourd’hui est que les autorités étatiques veillent à ce que l’attente qui précède le rappel ou le premier salaire ne soit pas trop longue.


Mondoblog et moi, 1 an déjà !

Que les années passent vite! Voici que 1 an vient de passer. 1 an déjà que j’ai connu mondoblog et que je suis devenu par la force des choses mondoblogueur. Aujourd’hui, quand j’y pense, les souvenirs sont encore vivaces en mon esprit. Je pense encore à mes premiers billets. Ce qui est intéressant c’est comment tout cela a commencé. À ce propos, chaque mondoblogueur a sa petite histoire. La mienne est toute simple.

ordinateur aux couleurs de mondoblog
mon ordinateur portable aux couleurs de mondoblog, ph. gk

Devenir mondoblogueur n’a pas été pour moi un rêve longtemps caressé. Comme je le disais tantôt, c’est par la force des choses. Je n’avais à l’époque aucune idée de ce que c’était. C’est d’ailleurs le cas pour beaucoup de personnes encore aujourd’hui et je suis sûr que celles parmi elles qui un jour feront la connaissance de mondoblog partageront cette joie que j’ai ressentie quand j’ai fait sa connaissance.

Il faut savoir que l’envie de partager parfois ma vision des choses, mes analyses personnelles m’a toujours hanté l’esprit. Et je savais qu’une plateforme à cet effet serait la bienvenue. Alors, j’étais comme un animal à l’affût qui attendait que l’occasion se présente pour se signaler.

C’est dans cette attente que le mondoblogueur Ladji Siratigui ait été le premier à me parler de mondoblog. Je souligne qu’il est une vieille connaissance. J’ai connu Ladji Siratigui dans ma première année à l’université. Lui et moi sommes de la même promotion et nous nous sommes ensemble nourris aux mêmes mamelles du savoir. C’est donc un jour que nous échangions sur des sujets divers qu’il me demande de visiter son blog et m’apprend par la même occasion qu’il blogue pour mondoblog. Alors, tout curieux, je me montre intéressé et lui demande de m’en dire plus. C’est ainsi qu’il m’apprend pour le concours organisé chaque année par l’équipe des ateliers des médias de rfi (radio France internationale). Je lui ai alors demandé de me tenir informé quand le concours sera lancé. Ce qu’il a fait. Il m’a encouragé à y participer en me prodiguant des conseils qui aujourd’hui je pense bien se sont avéré très précieux. Lorsque j’ai reçu les résultats de félicitation m’annonçant que j’avais été retenu, il a été la première personne à être informée.

Alors, il m’a aidé à créer mon blog, sur mondoblog.org et m’a aussi encouragé à écrire mes premiers billets. Je l’entends encore me dire d’écrire, de trouver des sujets qui seraient intéressants et d’écrire sans trop tarder. Ce que j’ai fait et j’avoue que c’était vraiment passionnant : voir son billet apparaître à la une et même sur le home de mondoblog a vraiment le don de procurer une immense joie et c’est ce que j’ai ressenti. Cela est comme une reconnaissance pour tous les efforts fournis. Alors, partant de là, j’ai désiré voir mon billet paraître chaque fois à la une ou sur le home.

En plus de tout cela, quand j’ai été invité à prendre part au voyage pour Antananarivo à Madagascar pour la formation des mondoblogueuses et mondoblogueurs de la saison 5, cela a été la cerise sur le gâteau. Je peux dire qu’en plus de me permettre d’effectuer ce voyage, mondoblog m’a permis d’étendre mon cercle d’amis et de pouvoir m’ouvrir sur le monde.

Cela fait 1 an que cette aventure avec mondoblog a commencé et je me sens encore prêt à continuer et me parfaire. Le mois de juillet passé, j’ai pu, avec d’autres mondoblogueuses et mondoblogueurs, assister aux 8es jeux de la francophonie. Pour continuer cette aventure je pouvoir compter sur des personnes comme Ladji Siratigui. Alors, avec mondoblog, je peux dire que l’aventure continue…