TROIS SEMAINES DANS UN CAMP DE SCOUTS À GRAND-LAHOU (2e et dernière partie)

Article : TROIS SEMAINES DANS UN CAMP DE SCOUTS À GRAND-LAHOU (2e et dernière partie)
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1 octobre 2019

TROIS SEMAINES DANS UN CAMP DE SCOUTS À GRAND-LAHOU (2e et dernière partie)

De juillet à août 2018, j’ai été à Grand-Lahou, ville balnéaire située à une centaine de kilomètres d’Abidjan. J’y étais pour la construction de la Maison Connectée Des Savoirs (MCDS) qui se veut être un centre polyvalent qui sera un espace culturel qui va faire la promotion du numérique et le développement d’activités d’éveil citoyen. La construction de ce centre est pilotée par l’ONG JADE (Jeune en Action pour le Développement) et le groupe scout ivoirien les Siamois et leurs partenaires scouts suisses. Tout ce beau monde constitue le clan Wâlêwâkô qui veut dire en Avikam (langue originaire de Grand-Lahou) « allons découvrir ».

         Les scouts suisses que nous avons reçus à Grand-Lahou en juillet et août 2018 nous ont fait un cours d’histoire et même de géographie de leur pays : la Suisse. Aussi, en plus de nous parler des différents cantons qui constituent la Suisse, ils nous ont parlé aussi de la cuisine suisse. Et là, nous avons eu le plaisir de déguster un plat suisse qu’ils ont concocté spécialement pour nous le faire découvrir : l’émincé de poulet à la zurichoise.

émincé de poulet à la zurichoise
Emincé de poulet à la zurichoise, plat fait par les scouts suisse, ph GK

Cela a été pour nous une belle découverte.

Aussi, les Suisses ont su apprécier certains de nos plats. Les plats ivoiriens comme l’attièké (plat ivoirien fait à base de manioc) et le poisson frit ont été pour eux aussi une découverte. Ils ont beaucoup apprécié l’alloco (banane frite) accompagné de poisson ; d’ailleurs, ils ne se lassaient pas d’en redemander.

         La vie au camp était vraiment agréable. Les matins, nous allons sur le chantier et rentrons le soir. Comme le témoignent ces quelques photos, le travail était intense sur le chantier. Beaucoup parmi nous ont donné le meilleur d’eux-même.

Dans le programme, il était prévu des sorties et c’est pour cette raison que nous avons visité le site de Grand-Lahou avant sa délocalisation sur le site actuel : Lahou Kpanda qui est entouré par la lagune Tagba, l’embouchure du fleuve Bandaman et la mer. L’ancien site est malheureusement menacé par la montée du niveau de la mer. C’est vraiment dommage et triste de savoir que ce lieu va disparaitre sous les eaux. La mer va finir par engloutir ce site qui regorge tant de souvenirs et d’histoire de ce peuple de Grand-Lahou. Pour la visite de ce site, nous avons été obligés de faire une partie du chemin en pirogue. Une grande pirogue à moteur nous y a donc envoyés. Cela a été une belle expérience pour certains d’entre nous. La traversée en allée et retour s’est bien passée, mais certains parmi nous avait peur parce que ne sachant pas nager. J’avoue qu’au fond cela fait un tout petit peu peur quand même surtout pour quelqu’un qui n’est pas habitué. Dans la pirogue, le paysage qui s’offrait à nous était merveilleux. Nous avons vu de toutes petites îles.

Ile au milieu de la lagune Tagba
Ile vue au milieu de la lagune Tagba à Grand-Lahou, ph GK

À Lahou Kpanda, nous avons pu voir quelques maisons notamment l’édifice de la paroisse. Il nous a été donné de voir que le cimetière n’est pas loin d’être englouti par la mer. Nous nous sommes un peu promenés et avons vu des personnes qui y vivent encore. On peut dire qu’il y a la vie à Lahou Kpanda même si l’érosion côtière menace dangereusement de faire disparaître cette partie de Grand-Lahou.

escale dans un restaurant au bord du flauve Bandaman
Escale dans un restaurant en bordure du fleuve Bandaman, ph GK

De là, nous avons pu regagner l’autre rive et fait escale dans un restaurant au bord du fleuve Bandaman avant de regagner le camp.

au bord du fleuve Bandaman
Au bord du fleuve Bandaman dans un restaurant, à l’extrême gauche Odilon Doundembi, au centre Ladji Siratigui et à l’extrême droite moi, ph GK

Nous avons eu l’occasion de sortir de Grand-Lahou et de nous rendre à Zikisso plus précisément dans un village : Zatoboa. Dans ce village, l’on organisait un festival dénommé Djaka festival.

les scouts suisses
Les scouts suisses aux couleurs du Djaka festival, ph GK

Nous y avons assisté et cela nous a permis de faire du tourisme.

photo de famille avec Madame le sous-prefet de Djidji
Photo de famille avec Madame le sous-prefet de Djidji à quelques kilomètres de Zatoboa, ph GK

Au cours de ce festival, le peuple Dida qui est le peuple autochtone de ce village, dévoile à travers des jeux, des concours un pan de sa culture, nous avons été reçus par des chefs de village garant de la tradition. L’ambiance était festive.

Après avoir passé quelques jours, nous sommes rentrés à Divo où nous avons passé une nuit avant de regagner Abidjan pour rejoindre Grand-Lahou. Un cas de maladie a été recensé, mais au final, le mal a été maitrisé ; il y a eu plus de peur que de mal.

Ces moments passés au camp ont été fort agréables. Aujourd’hui quand je repense à tous ces beaux moments passés dans ce camp-chantier à Grand-Lahou, j’en ai la nostalgie. Je revois ce beau monde au camp et sur le chantier qui s’affaire à faire avancer les choses. Ce camp m’a permis de me faire une idée de la vie dans un camp de scouts surtout que c’était la toute première. J’avoue que l’expérience est assez enrichissante.

 

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