Journée mondiale du braille : enjeu d’alphabétisation pour les non-voyants en Afrique

Article : Journée mondiale du braille : enjeu d’alphabétisation pour les non-voyants en Afrique
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5 janvier 2017

Journée mondiale du braille : enjeu d’alphabétisation pour les non-voyants en Afrique

Apprendre à lire et à écrire est si important que les États africains s’attellent à mettre tout en œuvre pour voir les enfants bénéficier d’une formation de qualité. À côté de ces apprenants qui vont dans les écoles conventionnelles ou qui suivent des cours d’alphabétisation, il y a les non-voyants. Eux aussi ne sont pas en marge, il existe une écriture : le braille, qui est adapté à leur condition et les aide à pouvoir lire et écrire.

On veut éradiquer l’analphabétisme dans beaucoup de pays africains en prônant une politique éducative qui prend en compte tout le monde, tous les enfants quel que soit leur sexe, il serait mieux de faire également la promotion du braille. L’école pour tous que l’on désire tant dans beaucoup de pays africains devrait aussi prendre en compte les enfants et même les adultes non voyants. Vivement que les autorités s’attellent à cela pour que le non-voyant ne se sente pas perdu dans ce monde qui est en pleine mutation. Le braille doit permettre au non-voyant de pouvoir s’ouvrir sur le monde, de communiquer, de s’informer aussi. Il faudrait que cet héritage qu’a laissé Louis Braille à l’humanité aide à soulager tous ceux qui souffrent de déficience visuelle, de sorte qu’ils ne soient pas encore « aveugles » parce qu’analphabètes.

Histoire du braille

En effet, le braille est une invention du français Louis Braille, d’où son nom. Il est né le 4 janvier 1809 à Coupvray en Seine-et-Marne et est mort le 6 janvier 1852. Fils d’un bourrelier, il se blesse grièvement l’œil droit à l’âge de trois ans alors qu’il fait des trous dans un morceau de cuir, dans l’atelier de son père, avec une alêne (outil servant à faire des trous dans le cuir). Ayant perdu son œil droit, Louis, encore enfant, qui n’arrête pas de gratter sa blessure, va voir celle-ci s’infecter et atteindre l’œil gauche : il devient aveugle. Son père réussi a obtenir une bourse pour son admission à l’Institut Royal des Jeunes Aveugles, école fondée par Valentin Haüy. C’est en 1829 qu’est établi l’acte de naissance du braille à travers l’ouvrage de Louis Braille, il y présente le système qu’il a mis en place, le résultat de ses travaux : Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’institut Royale des Jeunes Aveugles.

Le braille est donc une forme d’alphabétisation qui s’offre au non-voyant. Les aveugles sont aujourd’hui en mesure de pouvoir lire et écrire comme les autres personnes ne souffrant pas de déficience visuelle. Mais, il faut savoir qu’en Afrique, beaucoup de non-voyants restent analphabètes. Certains ne comprennent pas encore la nécessité d’apprendre à lire et à écrire, quand d’autres, non informés sur la question, restent tout simplement dans leur état de handicap. Heureusement que des ONG militent de sorte à permettre à beaucoup de personnes victimes de déficience visuelle à apprendre le braille. Dans leur rang se trouvent parfois des personnes qui savaient lire et écrire, mais qui, ayant perdu la vue, doivent réapprendre à lire et à écrire. Elles doivent apprendre avec le braille.

L’anniversaire de Louis Braille

Le 4 janvier de chaque année (qui est aussi la date anniversaire de Louis Braille), on célèbre la journée mondiale du braille. C’est une manière de faire connaitre un peu plus cette autre forme d’écriture et à encourager les personnes adultes non voyantes à s’inscrire (tout comme les parents à également inscrire leurs enfants non voyants) dans les écoles spécialisées pour sortir de l’analphabétisme dans lequel les plonge leur handicap. Il faut souligner que beaucoup de personnes n’ont pas les informations nécessaires pour les motiver à apprendre le braille. Il appartient aux autorités compétentes de vulgariser cette écriture et de permettre un accès facile des non-voyants dans les écoles spécialisées.

 

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Commentaires

Ladji Siratigui
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Beau billet educatif. Il nous fait nous souvenir de tous ces amis, vus sur le campus, handicapés visuels, mais qui reussissent leur parcours.